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Le mythe de l'égalité

D’un coté, le juge Burgaud, jeune diplômé avec son physique soigné, ses années de bachotage pour en arriver là, son ambition, sa dialectique, ses connaissances, son appartenance à un corps prestigieux, voire d’élite, celui devant qui les policiers de tous ages se taisent par respect de la fonction …

 
 

De l’autre, les accusés d’Outreau, petite commune dortoir avec ses friches industrielles abandonnées (au temps de chômage élevé) avec leur accent (le ch’tiot juge, y fait pon l' fier), familiers des atmosphères un peu lourdes (comme dans les premiers films de Xavier Beauvois ou de Bruno Dumont *, ces deux cineastes de la région), où le film VHS porno du samedi soir sert à faire la fête autour d’un Picon bière avec les voisins venus pour la circonstance….

 

Au centre, un dossier préparé par des Travailleurs Sociaux du cru avec des certificats médicaux attestant de viols, violence, coups…sur mineur….(il faut protéger les enfants, tu te souviens des gamines violées et assassinées de manière sordide à côté à Darne par les frères Jourdain, tout Boulogne avait organisé une marche blanche, c’est que  le Tribunal de Boulogne en a connu des crimes sexuels et puis l’affaire Dutrout est dans tous les esprits),

 

Bref, le juge a fait son travail en s'appuyant sur les pratiques du droit français……

 

Et les français semblent découvrir à travers une procédure assez anglosaxonne (la commission avec retransmission en direct) le fonctionnement  d'une justice qui privilégie la charge ou l'accusation peut se faire à partir de ressentis et d'intuitions et qui est peut peut etre tentée d'en finir un peu vite avec les histoires un peu glauques ?

Eux qui croyaient que la France était pays d’égalité et de droits de l’homme ?

Avec ses prisons du moyen age….

Sacrés français !!

 

 * Dans le film "La vie de Jésus" de B. Dumont, une fillette fait l'objet d'un viol collectif au cours d'une fête. "Ce n'était pas un viol, on s'amusait", déclare le principal accusé au juge.

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