La démarche entre partenanires sociaux et gouvernement qui se déroule à propos du CPE est la même que celle que je rencontre quand je travaille sur des projets en secteur public : concertation, tour de table, propositions, validation, modifications, relecture...et ça recommence éternellement.
Résultat, il faut 5 fois plus de temps pour aboutir à un résultat (souvent bancale) que dans le privé.
Cela appauvrit nos services publics qui pleurent qu'ils n'ont plus de moyens comme cela appauvrit l'état.
J'entendais ce dimanche matin le secrétaire national de la CFDT qui envisage d'aboutir après négociations cet été (c'est à dire en septembre). Il rappelait que la réforme des retraites a fait l'objet de 6 mois de bras de fer (pour arriver à un résultat qui selon moi ne tient pas la route, on en reparlera en 2008).
Imaginez un boulanger qui voudrait mettre sur son marché un nouveau pain. Vous le voyez demander à ses clients ce qu'ils voudraient comme farine, comme cuisson, comme croute, puis faire des tests, des modifications...Il n'aboutira jamais à rien et perdrait son boulot. Il fait, ça marche ou si cela ne marche pas, il en fait un autre.
Je suis désolé de le dire, mais cette démarche très franchouillarde révèle beaucoup d'irresponsabilité (c'est dillué dans un collectif) et d'incompétence.
Commentaires
Simplement votre démarche c'est quitte ou double, si personne n'achète le pain de votre boulanger il change de travail. C'est ce qu'on est en train d'expliquer à la "majorité" au pouvoir. Ils ont fait un pari ils sont en train de le perdre et on ira jusqu'au bout.
Pourquoi le ministre de l’intérieur (Nicolas Sarkozy, pour ceux qui l’aurait oublié) s’occupe de la politique sociale ? Il faut aussi rappeler que c’est lui qui est à l’origine du CPE. Je cherche un autre pays où le ministre de l’intérieur s’occupe des affaires sociales, et j’en ai trouvé un : la Corée du Nord. Aïe !!!