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Voyager nuit gravement à la motivation

J'ai plusieurs anciens collègues qui a l'occasion d'un licenciement ou ayant décidé de prendre du temps pour eux, ont décidé de voyager. Quand je dis voyager, c'est voyager, ce n'est pas simplement partir une quinzaine de jours, c'est prendre la route un mois, deux mois, trois mois et ceci à plusieurs reprises. le problème, c'est le retour à la réalité professionnelle.

Difficile après avoir côtoyé africains, chinois, sud américains de se retrouver en entretien à la Défense avec un jeune loup qui cherche à tester la motivation du candidat...questions mesquines, ras des pâquerettes, insinuations douteuses, le manager recruteur cherche à se rassurer, il cherche le guignol qui sera surtout apte à lui faire atteindre ses objectifs sans faire d'histoires, le pantin qui sera prêt à se défoncer sans broncher...

Alors, quand on a pris du recul, quand on a mesuré les doux effets du jeu économique mondialisé sur les populations du sud, on a du mal à jouer les beniouioui devant un costard cravate qui semble tout droit sorti des services sécurité présidentiels...

Et le retour semble plus dur pour un ancien du privé que pour un salarié du public, question de relation à la culture de la compétition, probablement...difficile de retrouver du sens...

Ou alors, il faut s'appeler Attali, Minc, avoir de tels besoins d'un haut niveau de vie et de notoriété que ces comédiens là ne s'abaissent pas à des entretiens d'embauche et trouvent toujours un truc pour rebondir ou pour profiter du système, genre écrire un bouquin sur les relations nord sud ou prévoir l'avenir du monde, mais ce n'est pas donné à tout le monde....

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