Plus sérieusement, car il est facile de critiquer, mais plus difficile d'améliorer le système dans lequel on baigne dans les entreprises aujourd'hui, que faire ?
Je suis quand même persuadé qu'on peut largement faire mieux, tout en ne mettant pas par terre la sainte productivité.
Il faut d'abord en finir avec le concept de ressource. Les êtres humains ne sont pas des resources qu'on ballade et qu'on exploite en fonction des besoins, des sujets sur des plateaux qui doivent produire derrière leur écran sans lever le museau pour plaisanter avec leur voisin.
On sait que les mutations sont l'un des premiers facteurs de mal être et de destabilisition. On aura beau dire que les militaires font bien pire...sachant que chez les militaires, on sait également que l'être humain est le maillon faible d'un système de défense et qu'on commence à se préoccuper du problème...faudra simplement être vigilant sur les médocs qu'on distribuera...
Donc, pour en revenir aux mutations, il y a matière à réflexion, à recherche de consensus, à prise en compte d individus parfois contraints d'accepter en quelques heures un changement géographique qui risque de bouleverser totalement leur vie.
Il faut en finir avec ce management qui considére qu'il a affaire à des ressources jettables et d'autant plus malléables qu'on est en temps de crise.
Ensuite, il faut travailler sur le plan de la com, sortir du tout numérique...le mail est un progrès, mais il ne doit pas devenir un outil de commandement cynique qui évite l'affrontement physique. Un coup de fil, une réunion courte sont souvent possibles et bien moins destructrices que certains mails sadiques destinés à mettre une pression maximum.
Enfin, les systèmes informatiques sont complexes et je suis bien placé pour savoir que la tendance actuelle est de réduire au maximum les moyens de formation. Se retrouver seul devant un écran sans savoir s'en sortir génére de bonnes doses de stress...
Bref, il faut modifier les comportements au travail. Il y a du boulot et si je peste aussi après les syndicats souvent plus intéressés par la politique que par les conditions de travail, c'est que je considère que ces derniers sont souvent mous, voire laxistes sur ces sujets qui demandent un peu de réflexion, un peu de recul, beaucoup de volonté et de concertation.