Les flamands m’attirent et j’aime bien Anvers. En dehors de la grande cité économique et culturelle qu’elle est devenue, il y a beaucoup de charme dans ces nombreuses petites places et recoins qui entourent la Cathédrale, avec les vieux pavés et les terrasses des cafés qui s’étendent et se remplissent en été. En dix ans, cette ville s’est beaucoup transformée, en particulier vers le Meir, où des grandes enseignes ont fait de ce quartier jadis assez banal, l’équivalent aujourd’hui des rues chics de Milan, Londres ou Zurich. Et puis, il y a les joailliers, même si les plus grands échanges se font hors des regards des touristes. Il y a le port, où l’on hésite à s’enfoncer trop loin de peur de se perdre. On me dira, oui, mais Anvers, ce sont les flamands les plus rudes et c’est très néo libéral…c’est très cosmopolite, la communauté juive y est très présente, mais on y voit aussi des femmes voilées…Le conflit avec les wallons ? C’est très intime et cela dépasse le problème linguistique. Pendant ce court séjour, nous n’avons pas eu à nous plaindre, les flamands faisaient souvent de vrais efforts pour parler français, surtout les jeunes…peut être, qu’ils culpabilisent…Au retour, nous avons voulu faire une halte à Gand et à Bruges…impossible de stationner en cette période de l’année, les touristes n’ayant plus le droit de se parquer en surface en centre ville….c’est aussi cela, le réalisme libéral….