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Houellebecq, le nouveau Picasso*

Le prix Goncourt est donné à Michel Houellebecq…pourquoi pas, c’est surement ce qu’il y a de mieux comme auteur contemporain en France aujourd’hui…et j’aime bien le bonhomme, je le trouve très attachant….mais, j’ai déjà dit sur ce blog que cela en disait long sur la médiocrité de notre littérature aujourd’hui…car ce livre est le plus lisse pour moi de l’auteur…je ne suis pas sûr que Houellebecq serait Houellebecq si ce livre avait été le premier…mais les Goncourt...c’est comme le Beaujolais nouveau…c’est connu dans le monde entier, mais c’est pas pour cela que c’est le meilleur crû…et ce n’est pas la première fois que le petit monde de la littérature remet un prix au plus plat bouquin d’un auteur…de mémoire, c’était la même chose avec Duras et l’amant, en 84, pour son roman de gare…déjà…et tous les autres, après…

Mais revenons à Houellebecq…si le premier tiers de la Carte et le Territoire est très bon, le reste du livre est assez convenu, voire mauvais sur le fond…du portait assez cliché et assez com de l’auteur par lui-même, au pastiche « bistouri » assez pâle de son auteur de policier préféré Jonquet (l’auteur de Mygale) en passant par une vision cucul de la France bucolique, ayant traversé avec bonheur la crise et ayant survécu grâce à ses boutiques bobo…bref...et je passe sur le côté Wikipédia, après tout, c'est une écriture d'aujourd'hui…et l'ensemble se lit bien, je l'admet. Sa force est d'être décalé de la pensée positive et langue de bois qui régne en maître  dans notre monde intellectuel.

Dans les quelques interviews que j’ai vu de lui, il dit avoir essayé de se mettre à la portée de ses lecteurs….il a fait ce qu'on lui a suggéré, "plus serein, plus apaisé"...

Au fond de lui-même, hier soir, dans sa chambre de Palace, après avoir fait face aux centaines de journalistes de monde entier, il devait se dire :

« ce que le monde est con, mais maintenant, je suis un personnage célébre comme Picasso, et si je veux continuer à gagner du blé, je n’ai plus intérêt à le dire »

 * L'auteur n'aime curieusement pas Picasso et sa représentation du monde...le succès et la peur d'être bouffé par lui qui l'obsède peut être...

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