Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Identité et mémoire

blog

Je commence à travailler actuellement au montage d’un film que je réalise sur la Seconde Guerre Mondiale vue par mes parents. Je réfléchis à ce projet depuis plusieurs années.

Ce projet cumule pour moi, plusieurs avantages :

 - D’une part, garder une trace mise en forme, des personnes, des documents, des lieux qui existent encore et qui peuvent être témoignage d’un événement qui à mes yeux, a profondément marqué notre identité et l’histoire de notre famille, mais aussi de notre pays.

- D’autre part, comprendre sous un angle plus modeste que celui qui est enseigné habituellement, l’évolution d’une guerre au jour le jour, en essayant, avec une certaine distance, de percevoir au mieux l’impact de gros bouleversements sur la vie de français moyens.  Cet aspect est très important, car il met en lumière l’Histoire racontée autrement. Par exemple, cette histoire met en évidence la profonde injustice qui a existée à l’époque entre des réservistes rappelés en 39 et qui ont parfois, été prisonniers en Allemagne, et des jeunes comme mon père qui, de la classe 06/1920, échappent à l’incorporation du fait que l’Armistice ait été signée par Pétain quelques jours avant qu’il ait vingt ans. Injustice que l’on peut considérer encore plus grande quand on sait que des jeunes américains, canadiens, anglais (et quelques français) vont se trouver sous l’horreur de la mitraille allemande lors du débarquement. Certes, la politique de collaboration rendait la vie au quotidien de plus en plus difficile.

La semaine dernière, je suis allé à Margival, près de Soisson, où se trouvent les restes quasi intacts de 475 bâtiments et blockhaus, qui ont été destinés à constituer le QG allemand, pour la France en 44. Hitler y avait un bâtiment, tout comme Rommel. Ce camp a été construit par des travailleurs forcés, comme mon père, réquisitionné en 43 pour le STO (afin de réparer l’injustice de la non incorporation) et contraint de faire du terrassement.
44 et 45 sont ensuite encore plus intéressants, y compris sur le plan politique.

Je conseille à tous ceux qui le peuvent, de réaliser ce travail de mémoire.

Lien vers le camp de Margival

 

 

Les commentaires sont fermés.