Le Centre Pompidou à Paris présente une nouvelle exposition sur Munch, le peintre norvégien de la fin du XIX ème, une exposition supérieure à celle présentée il y a quelques temps à la Pinacothèque sur l'anticri.
On y découvre un peu la manière dont travaillait le peintre, son évolution, son souci d'exigence à travers différentes versions d’un même thème et son goût pour la photographie et le cinéma.
On voit aussi comment le peintre, s’est appuyé sur les travaux d’un psychologue danois de son époque, Karl Georg Lange. Selon ce physiologiste qui a écrit une théorie des émotions, un événement (un chien me court après) crée une manifestation corporelle (tremblements, rougeurs) que j’intellectualise ensuite (sentiment de peur). Ce médecin a publié en 1885 une étude sur la couleur des émotions, qui semble avoir influencé Munch dans sa peinture.
C’est intéressant de constater, comme beaucoup de contemporains , qu'un artiste, s’est appuyé sur des études de médecins pour explorer sa représentation du corps et plus particulièrement, montrer des expressions de la colère, la peur, la solitude, l’angoisse de la mort.