Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'exercice de l'Etat

La campagne politique se déroule quand même à coups de grosses ficelles…à la grosse…à la hussarde…gros beauf…quand tu apprends à dessiner, tu comprends assez vite qu’on en fait pas des ombres à coup de gros feutre noir…quand tu fais de la musique, tu te fatigues assez vite des accords majeurs plaqués à grand bruit, n’importe comment…l’art, mais également le travail quelque soit le domaine, te font percevoir assez vite la subtilité, la finesse et la complexité des choses…
Alors quand Marine Le Pen cite un poème assez insignifiant de Brasillach pour faire de la provoc, quand Mélanchon répond sur le même canal, à grands renforts de collabos, c’est de la politique de basse classe, comme tous les candidats sans exception, qui se vautrent dans la médiocrité de la com. de petit marchand de lessive….car il faut avoir lu Brasillach, Drieux la Rochelle ou les pamphlets antisémites de Céline (le plus virulent de tous,mais le seul qui s’en ait sorti vivant), pour percevoir une démarche intellectuelle, une dérive, une pulsion, pour comprendre le tourment, un tourbillon suicidaire, une descente aux enfers…et en plus, ces auteurs étaient plutôt bien meilleurs que nos Delerm ou nos petits Goncourts d’opérette…j’avoue….il m’arrive de ressentir en moi une montée de racisme, quand un ami se fait attaquer ou piquer son portable par un individu d’origine étrangère, de me sentir antisémite quand DSK et ses affaires glauques remontent sur le devant de la scène…alors, je pense à Céline, aux éditos de « Je suis partout », à la bête immonde qui sommeille au fond de nous tous et qui ne demande qu’à surgir, qu’à mettre de l’huile sur le feu, et je me calme, en général…je retrouve une forme de nécessaire sérénité…
Il y’en a marre de la politique à gros coups de feutre noir, d’accords joués avec des gants de boxe…80 % des gens ne font plus confiance aux politiques…car la politique sent l’incompétence, le bon mot qui ne fait pas rire, le Guignol’s Band….arrêtez le massacre, à droite, à gauche, partout, on ne les supporte plus vos grosses conneries…on n’en veut plus de cette démocratie de carton pâte, cette politique du spectacle miteux, comme le dénonçait Debord il y a déjà quarante ans…

Les commentaires sont fermés.