Ma promenade du matin à Cannes m’a conduit à déambuler devant les restaurants situés entre le Palais du Festival et l’Hôtel de Ville, tout près du Vieux Port. Dans l’un des plus anciens et traditionnels restaurants de poisson de la ville, qui est devenu une institution et vends aussi ses produits à une annexe près de la Halle Forville, je remarquais que les menus n’étaient pas affichés. Par contre, une grande ardoise attirait l’œil, détaillant le prix des poissons et crustacés, genre Sole 9,5 €, Loup aux herbes 8 €, Homard grillé 18 €….cela ne me paraissait pas cher…en y regardant de plus près, il était écrit en haut de l’ardoise Prix au poids pour 100 grammes….
Ayant un peu l’habitude et sachant qu’une sole assez belle fait dans les 600 g, un homard moyen 7 à 800 g, la multiplication me fit entrevoir le prix réel soit plus de 50 € pour une sole et beaucoup plus de 100 € pour un homard pour une personne…ce qui doit amener l’addition moyenne à environ 200 euros par personne (le règle normale est de multiplier le prix du plat principal à la carte par 3, si on prend du vin sans excès, un Hors d’Oeuvre, un dessert )…
C’est une sale méthode cette vente au poids, qui ne permet pas de savoir à l’avance combien on va payer et en général, cela masque une addition salée…on la trouve aussi chez un grand charcutier traiteur dans le même quartier pour des produits tels que des choux farcis, des farcis, des pissaladières, etc… qui pourraient être vendues à la pièce.
Bon, je sais, on est à Cannes…si on a les poches percées, il ne faut pas venir ici et si ils pratiquent ces prix, vu la réputation du lieu, c’est que ça marche…Bon, on peut taxer, taxer encore et encore…les commerçants….les ophtalmos, les radiologues et autres zozos qui poussent un peu le bouchon trop loin….mais on peut aussi faire plus simple, passer son chemin…et faire jouer la concurrence, comme dirait l’autre…à moins que je me trompasse et que le revenu moyen du français soit bien plus haut que l’on ne le dise….ou que le peuple soit toujours une victime, comme on se complait à le dire à gauche…