Le lundi de Pentecôte, c’est quoi ? la question fait mouche…on ne sait plus, et même en parcourant les sites cathos, on a du mal à trouver une réponse claire…c’est la fête de l’Eglise, on va dire…pourtant, elle ne va pas bien, l’Eglise, ça prend l’eau de partout…et si ceci expliquait cela….
Car par ailleurs, l’Islam semble faire peur….peur d’être bouffé, d’être exilé chez soi, d’être soumis à une autre culture, une autre pratique….
Mais la faute, ne serait-elle pas à chercher d’abord du « côté de chez soi », du côté des chrétiens, et surtout des cathos, qui n’ont plus foi ni loi ?
Depuis des dizaines d’années, on va dire depuis après guerre (qui avait pas mal ébranlé la maison), en particulier depuis les années 60, l’Eglise semble se perdre, se laisser aller…pour moi, les curés portent une grande part de responsabilité…n’a-t-on point vu autour des années 70, l’Eglise catholique française abandonner peu à peu sa présence auprès des jeunes, lâchant les scouts, les salles paroissiales, les ventes de charité…pas notre métier, disaient les prêtres qui troquaient leur soutane pour le jean et qui appelaient leur lieu de culte une usine à messe…
Fini le lien social dans les banlieues, comme j’ai connu dans mon enfance, place à l’action catholique, place à l’engagement, place au militantisme…
L'Eglise est fière que certaine de ses meilleures brebis prennent des responsabilités dans les partis de gauche ou dans les syndicats...ce qui est en contradiction avec l'affirmation apolitique de la hiérarchie...
Aujourd’hui, on ne sait plus bien si on a affaire à des curés ou à des apotres de chez Mélanchon…ils revendiquent la laïcité, se méfient des croyances, aspirent à ne pas être identifiés comme religieux…ils sautent en parachute, partent en vacances en se faisant inviter aux quatre coins de la planère, plus qu’un cadre supérieur, habitent loin des presbytères qu’ils ont parfois revendus, pour ne pas être dérangés, pour raison financière et pour ne pas supporter le poids de leur communauté….et rechigent à officier les enterrements de gens inconnus et autres sacrements qui les barbent...9500 laics font tourner la boutique...surtout des femmes...dont certaines, refoulant toute relation charnelle, vivent un amour platonique avec Monsieur l'Abbé...qui lui, trouve là une reconnaissance facile, peut profiter de services ménagers gratuits et peut déléguer sans peine toutes sortes de corvées plus ou moins chiantes.
Quant à leur vie plus intime, la hiérarchie ferme les yeux tant que cela ne se sait pas…homosexualité, prostituées, maitresses, pédophilie…pas de vague, les évêques reconnaissant que compte tenu des sous effectifs de prêtres, on ne va pas être trop regardant…
Et pour sauver la boite, comme il y a de moins en moins d’argent dans les caisses, on laisse faire des choses au Vatican, un panier de crabes avec son corbeau, digne des meilleurs polars…
Ce n’est pas l’Islam qu’il faut condamner, mais cette Eglise qui aurait sérieusement besoin d’être secouée…les hommes sont comme ils sont, mais il semblerait que la foi ait quand même son importance…
Image : La mauvaise éducation Pedro Almodovar