Paris est vidé de ses parisiens…on dit qu’il en manque un sur deux…en tous cas, c’est le pied pour flâner…on peut même se risquer à prendre la voiture, il y a de la place partout…
Alors, on joue les touristes…j’adore…pour la première fois de ma vie, je m’arrête pour boire un coup aux Deux Magots, boulevard Saint Germain, l’un des plus vieux cafés de Paris qui vit passer Elsa Triolet, André Gide, Jean Giraudoux, Picasso, Fernand Léger, Prévert, Hemingway, Sartre, Simone de Beauvoir et bien d’autres… à deux pas, une fanfare joue « Oh when the saints »…il faut préserver la légende…
A la terrasse du célèbre troquet, on parle davantage anglais que français…une serveuse passe dans les rangs avec un plateau de pâtisseries…ils n’ont plus l’air très frais, il est vrai que le thermomètre affiche trente degrés…peu importe, des estivants se laissent tenter… un couple de séniors agite un billet de cent euros pour payer son addition de deux sodas…très chic…et laisse vingt centimes de pourboire…il faut dire que le personnel n’est pas des plus sympathiques et que quinze euros pour un coca et une pression, c’est pas donné…même pas d'eau pour le chien, c'est plutout le genre : planque ton clebs qu'on puisse circuler et faire le service...mais, les souvenirs se paient …les toilettes aussi..Prévoir quelques pièces pour la dame…ah, si j'étais un habitué ou une célébrité, peut être que cela serait autre chose...mais tout le monde n'est pas Woody Allen, ça j'ai bien compris.