Il fait enfin un peu meilleur temps dans le Pas de Calais. Dans la vallée du Denacre, dans le boulonnais, les paysages ressemblent à la campagne anglaise. De jolies demeures bordent le cours d’eau. Sur le chemin routier qui permet l’accès, nous croisons un couple de seniors anglais, dans une voiture de luxe décapotable. Le vieux monsieur très chic, porte casquette et la dame, elle aussi distinguée, tenant son chapeau, nous salue. Sur la banquette arrière, un gros chien à poils longs, profite d’un peu d’air.
J’aimerais m’allonger sur une chaise longue, dans l’un des grands jardins, qui entourent les maisons de maître, pour déguster un thé, en grignotant une brioche ou une tranche de cake. Ou me mettre à rêver que je vivais au début du siècle dernier en Grande Bretagne, fréquentant les clubs so british, jouant au criquet, ou sirotant une bière dans un pub…enfin vivre, comme le décrivait si bien Paul Morand, dans « Londres », cet académicien amateur de jazz, ambassadeur, grand amoureux de la vie anglaise dans les années 30.
J’adore les britanniques, ces grands voyageurs, plein d’humour et aimant découvrir odeurs et saveurs exotiques, comme on les trouve dans la littérature anglo-saxonne.
Cela change un peu des zigottos, qui se saoulent avec leurs grandes canettes, dans leur voiture, avec le rap à fond, garés devant la mer, en attendant une impossible conquête….