« Je voudrais simplement vous parler de la France, humiliée, offensée, amoindrie par la politique menée depuis deux ans. Le chômage s’amplifie. Votre pouvoir d’achat régresse, vous subissez le poids écrasant sur vos revenus de l’impôt direct, cumulé avec la charge de l’impôt indirect, TVA, essence, vignettes diverses, qui touche de plein fouet les plus modestes d’entre vous. A cela se rajoute un impôt exceptionnel, naturellement toujours reconduit au nom de la solidarité. Si c’était vrai, il faudrait le payer sans murmure : mais il est le coût de l’imprévoyance, du gaspillage et d’une idéologie absurde, décidée à confisquer le fruit de vos efforts. Le socialisme, c’est le vol….
Le gouvernement actuel est issu démocratiquement de vos libres suffrages. Il vous a promis monts et merveilles et vous lui avez donné votre confiance. La réalité est celle que vous connaissez et que je viens de vous rappeler. Vous devez démocratiquement constater l’échec et arrêter le désastre. Dans deux ans, dans trois ans, nul ne peut répondre du redressement de la France. Il n’y aura pas de recours, pas d’homme providentiel pour empêcher deux ou trois générations d’êtres sacrifiés. »
 Février 1983 Raymond Barre dans un Appel à la France lancé dans le Figaro.

Le 15 juin 1983, François Mitterrand déclarait en Conseil des Ministres :
« Je constate que la France attend. Elle attend la grande réforme du septennat, celle qui marquera définitivement le changement. Non pas dans les discours du dimanche, mais dans la vie et les mœurs des français.
Je rends hommage au travail et au dévouement de chacun d’entre vous. Vous avez su conduire le pays sur des voies nouvelles, escarpées, chaotiques. Certes, j’ai observé parfois des erreurs de parcours, des virages pris aux limites du précipice, des marches arrière sans visibilité. Mais je fais la part des péchés de jeunesse, inévitables pour une équipe un peu neuve aux affaires. Encore que parfois, je me demande si vous n’êtes pas voués à la jeunesse éternelle…mais après tout, la jeunesse éternelle est un cadeau de Dieu…heureux pour vous, empoisonné pour moi. Puisque la France attend un grand dessein, il m’appartient de donner l’impulsion…. » 
Et il annonçât qu’une fête grandiose serait organisée pour le bicentenaire de la Révolution, afin de ré inscrire dans le marbre l’attachement de notre pays aux valeurs révolutionnaires..
Peut être, alors que la situation semble assez identique, que François Hollande, dans sa prochaine conférence de presse, la semaine prochaine, va nous annoncer une grande exposition universelle, le Centenaire de la mort de Jaurès, la création d’un Centre Historique à la Gloire des Cultures Gays, Lesbiennes et Trans…
En France, tout est possible, même le plus improbable…et au fond, tout passe….