L’exposition en cours jusqu’au 29 septembre à la Fondation Cartier (boulevard Raspail à Paris), permet de s’imprégner du travail de l’artiste australien Ron Mueck, né en 1958 et travaillant à Londres.

Réalisant à des échelles différentes de l’original (beaucoup plus grandes ou nettement plus petites), des représentations de corps,  le sculpteur hyperréaliste nous plonge dans son univers. Une dizaine d’œuvres sont ainsi visibles dans ce bel espace de verre créé par Jean Nouvel.

Un film documentaire explique de manière très didactique le long processus de création de Ron :

1)      Croquis, photos et réalisation d’une maquette en plâtre  

2)      Elaboration de la sculpture en argile, montée en général sur un châssis fait de bois et d’une ossature de fer. Ce travail est très fin, car c’est là que l’artiste travaille plis, pores de la peau, veines et minuscules détails qui donneront à la représentation finale son caractère hyperréaliste.

3)       Passage de la terre à la laque, puis préparation du moule en silicone.

4)      Passage d’une couche de gel, dans le moule, avec des pigments, qui donnera à la peau son aspect non uniforme et préparation des trous qui sont prévus pour passer les cheveux, les sourcils les poils, etc…ces derniers, en fibre synthétique teinte, seront ensuite intégrés un à un.

5)      Le moule est délicatement retiré. Polissage, finition, peinture des veines, fixation des yeux, des cheveux, des poils, des cils, et des éléments de décoration : chaussures, vêtements, etc…

On peut y amener sans soucis des enfants….mais de nombreuses hôtesses veillent à ce que personne ne fasse de photos.