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Le Vanity Fair à la française

 

Pour 2 € ce mois-ci et le mois prochain (après ce sera le double), cela ne vaut pas la peine de s’en priver. Bien sûr, quand on commence à le feuilleter, il faut passer la soixantaine de pages de pub luxe (Balanciaga, Saint Laurent, Hermes, Rolex, etc…), dont une chemise en papier 160 g pour Chanel très chic en page centrale…on se dit d’abord que c’est pire que le Fig Mag….sauf qu’il reste environ 200 pages à lire, avec des articles qui rappellent la presse underground des années 80, traitant d’une opposante de Poutine, de l’un des plus grands faussaires de l’histoire qui a copié les plus grands maitres et gagné un fric d’enfer avant de faire pincer pour un pigment de blanc de titane introuvable il y a un siècle…on retrouve Jean Jacques Schuhl, l’écrivain dandy qui grenouillait jadis, dans toutes les coups branchés qui faisaient l’honneur des nuits parisiennes, un récit de la rencontre imaginaire entre le Goncourt 2008 et Duras (forcement sublime), un retour sur les mythiques Bains, la célèbre boite des Halles (qui devraient ré-ouvrir sous une autre forme en 2014), sur Warhol, etc…
Le tout est illustré de photos soignées réalisées par des pros, pas avec un I Phone, cadré par un journaliste bousculant ses confrères pour saisir Tapie à la porte du juge....on prend son temps au Vanity...on s'applique...

On découvre un récit assez truculent sur la vie chez les Bettencourt, vu par le majordome de Monsieur : dimanches de riches rue  Delabordère à Neuilly, virées dans la propriété bretonne ou sur l’Ile Mystérieuse, c’est tout un monde avec ses codes et ses petites habitudes, troublé par un personnage digne d’un film de Pasolini, l'obscur Banier…l’auteur raconte également la visite des politiques, chez cette famille qui fut amie de Mitterand, de De Gaulle, Pompidou, recevant plus récemment Woerth, Sarkozy ou ….Sapin….

Et bien d’autres choses encore….alors, on peut trouver cela Bobo, Lili (libertin Libéral), gauche caviar très parisienne ou droite décomplexée, surtout quand le mensuel donne les adresses des incontournables de St Tropez…mais j’avoue que cela change des bassesses et des banalités, dont la presse française  remplit ses colonnes aujourd’hui…moi, cela me plait bien, le Vanity Fair et tant pis si ça choque !

 

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