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Frances HA - le film

C’est une histoire simple, on pourrait même dire d’une assez grande banalité, que nous livre Noah Baumbach, l’histoire d’une jeune fille qui se cherche, qui rate plein de choses, qui a du mal avec sa vie de jeune danseuse américaine qui n’a pas de job fixe, une incasable (en fait, undatable en V.O.) sur le plan sentimental comme elle se définit elle-même, qui vit à crédit et s’endette comme ça, seulement pour espérer vivre un moment sympa à Paris. Frances Ha, l’héroïne, n’est pas une fille paumée, désespérée, elle semble rebondir sans cesse, en bonne américaine, avec la légèreté  qui fait sa grâce…Et il y a beaucoup d’élégance dans ce film tourné en noir et blanc. Le charme de ce choix pictural opère, malgré un budget visiblement assez faible, et nous évite des images un peu crades comme on n’en trouve souvent dans le cinéma français, filmé caméra à l’épaule avec deux mandarines. On retrouve les premiers Woody Allen, en moins intello, en plus spontané, avec le ton d’Another Year de Mike Leigh… et puis, et si elle a du mal avec les mecs (baiser n’est pas une épreuve aussi facile), elle a une amie, une amie qu’elle aime et qui l’aime…elles se perdent et se retrouvent…ce n’est pas un film lesbien, on a même l’impression que le propos du film est de nous dire que c’est le sexe qui casse tout. On peut être très heureux en riant ensemble entre femmes, en picolant, en se racontant ses mésaventures, en  s’épaulant, se confessant, en échangeant des regards au milieu d’une foule de manière très secrète…on peut même se sentir en sécurité avec un être de l’autre sexe, si on ne dort pas dans le même lit, en laissant la porte ouverte, pour être moins seul…

J’aime bien ce cinéma là, parce qu’en sortant, on a envie de danser dans la rue (on ne sort pas avec le grand blues habituel généré par nos productions de l'exception culturelle) et de demander à un passant (ou une passante) de vous prêter sa clope pour tirer une taffe…alors, n’hésitez pas…laissez vous porter par Frances et Sophie.

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