Dans le nord ouest de Paris, nait le 8 octobre 1946, Jean Jacques Beineix. Après une scolarité à Chaptal, il fait des études de médecine. Sportif, passionné de course automobile comme Jean Louis Trintignant à l’époque, il se tourne vers le cinéma comme assistant réalisateur en 1964, puis vers la publicité.
Il réalise en 1977, un court métrage « le chien de Monsieur Michel », l’histoire d’un homme seul, qui s’invente un chien. Le thème de la folie qui traverse tout le cinéma de Beineix est déjà au centre du film.
En 1980, il réalise son premier long métrage Diva, qui rencontre le public, mais pas la critique. Viendront ensuite « la lune dans le caniveau », « Roselyne et les lions », « 37°2 », son grand succès avec Beatrice Dalle, film culte d'une génération, IP5 avec Yves Montand, qui trouvera la mort en tournant les derniers plans du film en forêt de Senlis, puis Mortel Transfert, un film probablement maladroit qui traduisait peut être les doutes d'un réalisateur, s'interrogeant sur ses propres limites et sur le pouvoir d'un réalisateur au cinéma. A partir de là, quelque chose est rompu dans la carrière du cinéaste.
Son travail se tourne alors vers la bande dessinée, la peinture, l'art contemporain, l’écriture, le parrainage de festivals, réalisant toujours quelques films d’entreprise, comme en 2008, pour le CNRS.
L’exposition présentée à Boulogne Billancourt est émouvante, permettant de se replonger dans l’univers très visuel de ce cinéaste, montrant l'extraordinaire talent de ce réalisateur que personnellement je regrette et qui me parait manquer au cinéma d'aujourd'hui...certes, le temps passe, c'est peut être mieux comme ça.
De nombreux objets, tableaux, accompagnent des extraits de films, généralement mis en valeur par un décor en rapport avec le film, dans cette présentation visible jusqu'à fin septembre.