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Henri, le film de Yolande Moreau

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Si vous hésitez à passer un WE en  Nord Pas de Calais ou en Wallonie, ce n’est pas Henri qu’il faut aller voir….briques rouges, pigeons voyageurs pour concours ch'timi, bières Jupiter à gogo, troquet d’une autre époque, terrils, baraque à frites et avis de tempête sur la plage de Middelkerque, tous les stéréotypes sont là, et comme Yolande Moreau devait trouver que cela ne devait pas suffire, elle nous propose une intrigue avec une handicapée mentale sur fond d’accordéon qui pleure, après avoir assisté à l’enterrement de Lio, qui joue la patronne du bistrot …on sent dès les premières images que ce n’est pas un film qui va traiter de la révolution numérique ou du trading fréquentiel…c’est plutôt retour aux vieux de la vieille, plongée dans l'univers des petites gens, avec tous les bons sentiments qui vont avec, ceux qui sont habituellement prétés à cette catégorie sociale, par les bonnes âmes de gauche, évidemment ...égalité, fraternité...

 Je reconnais qu'on se laisse prendre par les acteurs principaux, merveilleux de tendresse, mais aussi par une colonie d'handicapés, qui joue son propre rôle…Berroyer est comme d’hab, excellent...on sent que Moreau a fait l’école du mime en première formation , elle dirige très bien ses comédiens dans les silences…les mauvaises langues du Monde diront que c’est parce que son scénar n’est pas très ficelé, et que ses dialogues sont laissés à l'appréciation de ceux qui se débrouillent pour improviser au mieux la scène…c’est vrai qu’il y a des longueurs et des rebondissements qui n’en sont pas vraiment, ça patine un peu……il y a quand même de très belles prises, qu’il serait stupide d’assassiner, comme l’envol des pigeons, certaines séquences sur la plage, les fêtes et les dernières minutes, certe sombres de chez sombre… on sent la corde sensible et le coeur chaud des humbles, mais ça laisse toutefois un sacré goût de solitude désespérée…pas gai le nord….s’il faut s’envoyer des séries de pintes pour rire un peu et oublier sa condition, je ne sais pas si elle est si belle que ça, la vie, là haut…en synthèse donc, des vrais moments de grâce, mais le synopsis, noir à se pendre, ressemble à un délire qui a du traverser l'esprit de Yolande Moreau, un jour de grande déprime au fin fond de sa fermette isolée du Val d'Oise

 

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