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L'amour est un crime parfait - Le film

 

Pour les superbes images  des Glières, du Massif des Bornes, pour le cadre exceptionnel fourni par  le chef d’œuvre architectural qu’est le centre de formation Rolex situé sur le site de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, pour le Léman la nuit, dans la brume, au petit matin, pour les splendides chalets suisses, d’accord….Pour l’ambiance hivernale, mélange de mystère glacé et de chaleur torride près d’un bon feu de cheminée, OK, les Larrieu savent faire….pour le casting réussi avec un Amalric, toujours aussi énigmatique et border line, pour une Karin Viard aguicheuse et déjantée, avec une Sara Forestier parfaite en nympho, un Podalydes excellent en faux cul frustré et Maïwenn pour arroser le tout avec ses larmes et son regard de femme battue, rien à dire…

Pour le reste, c'est-à-dire, le scénario, on frôle le n’importe quoi…cette histoire tirée par les cheveux, de créative writing séducteur, couchant avec sa sœur, et sérial killer à ses heures, confondu par une fausse belle mère amoureuse par devoir, ne me convainc pas.
Mais Télérama avait adoré « Incidences », le roman de Philippe Djian, le grand Djian que les français adulent depuis qu'il a écrit 37,2..."Incidences" a servi de base à l’adaptation cinématographique, et le magazine préféré des intellos de seconde classe, louait le caractère complexe et tragique décrit à grands renforts de circonvolutions de ce beau parleur, paumé mais tombeur, très made in France donc, âgé de la cinquantaine, marqué par les blessures de l’enfance, tentant de guérir de son incapacité à aimer (mais non, je ne parle de Hollande, con, pas tout le temps).
Du coup, je me demande si je ne dois pas tout changer dans ma critique, pour plaire à des gaulois adolescents jusqu'à leur mort ; genre : le récit est inscrit  dans la turbulence, avec des portraits soignés de personnages marquant bien notre époque...il y a du sexe et de l'aaaamour, les dessous chics de Viard et de Forestier, mais dommage que cela reste si peu lèche foufoune (les frères Larrieu sont nés à Lourdes, ça doit être ça, le style coincé)...on peut néanmoins regretter le côté beaucoup trop luxe et hi Tech des sites choisis, les français se projetant mieux dans une université où les pissotières  débordent de partout et aux murs couverts de tags jusqu'au plafond...et puis, pourquoi aller tourner cela en partie en Suisse, avec piscine privé et population exclusivement teintée de blanc et de blondes aryennes... fallait faire tout cheunous, on n'a pas à la faire la promo de ces putains d'helvètes...enfin, pour le film, vous ferez comme vous voudrez,  vous avez, je pense,  perçu l'essentiel....

 

 

Commentaires

  • Il faut aimer l'univers glamour-trash de Djian. Ce que le film semble bien restitué. J'attends quant à moi une adaptation de Doggy Bag. Y'a matière à une comédie de haute volée, genre parodie à la française des feux de l'amour.
    Je suis un inconditionnel de Philippe Djian. Ses romans sont d'exquis divertissements mais pas plus. Des auteurs français qui racontent une histoire sans se mettre en scène, il n'y en a plus beaucoup.

    Je passe régulièrement chez toi (sans laisser forcément de commentaires) et j'apprécie en général le ton de tes notes et suis en général plus d'accord avec le fond. Ton blog gagne à être plus connu ( et tu a raisons, les stats de blogspirit sont fausses ;elles n'ont qu'un but : ne pas décourager le blogueur).

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