Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'allemagne de Willy Brandt

Je voudrais recommander ici un livre sur Willy Brandt, paru fin 2013. Je trouve qu’il est important de connaitre l’histoire de nos voisins, regrettant de mon point de vue, qu’un éditeur ne se soit pas intéressé à produire une collection consacrée à ce thème, qui pourrait permettre d’avoir une meilleure connaissance de l’Europe, dont il est facile de déplorer le manque d’identité collective en France, mais pour qui je trouve, on ne fait pas grand-chose pour solidifier une adhésion à cette belle unité. Cela nous aiderait également à mieux percevoir les positions et les choix politiques des autres peuples, et nous ouvrirait un peu l’esprit, à cette France qui pense trop souvent qu’elle a tout inventé. Mais bon, il faut croire que le public n’est pas prêt à investir sur ce sujet, des séries d’émissions et de magazines sur l’Europe, ne drainant jamais une large audience.

Le livre d’Hélène Miard-Delacroix, professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne, nous fait traverser pratiquement tout le XXème siècle de ce personnage qu’est Willy Brandt, né à Lubeck, à qui on a reproché d’avoir fui le nazisme pour aller vivre en Norvège et qui fut un acteur important de la réunification, en tant que maire de Berlin Ouest, puis chancelier, se déclarant social-démocrate en 1969, bien avant les timides révélations de notre Président actuel.

Il est intéressant de voir, comment se vivaient de l’autre côté du Rhin, les prises de position de Mitterrand, Schmitt ayant succédé à Brandt, entre le soutien de Tonton pour l’extrême gauche allemande, son désir de voir une installation des anti-missiles Pershing avec la crise et le malaise généré, et ses déclarations  sur le tracé de la frontière avec le bloc soviétique, autant de positions qui n’allaient pas dans le sens voulu par l'ex chancelier de la gauche allemande et son remplaçant, et dans lesquelles, on retrouve bien une certaine forme d’arrogance française, révélant bien, une étrange conception de la coopération entre socialistes, faite de coups de couteaux dans le dos.

Ce livre est par ailleurs très agréable à lire, bien plus agréable qu’un autre bouquin sur Bismarck, écrit par un autre professeur à la Sorbonne, également spécialiste de l’Allemagne, Jean Paul Bled, que je suis en train de déchiffrer actuellement. L’histoire de ce pays est très différente de la notre, étant une suite d’unification, de confédérations de Duchés, de Lander, voire de puissances (la Prusse et l’Autriche), et qui sont décrites dans ce livre, brillant mais peu pédago, souvent en des termes, qui requièrent d’avoir internet à portée de main, pour un non spécialiste comme moi, afin de  se référer à des expressions, des abréviations, des mots qui me sont inconnus et pour visualiser des cartes, des villes, l’évolution géo politique du bloc germanique ayant été particulièrement mouvementée, avant la seconde guerre mondiale.

Les livres cités : Willy Brandt, d’Hélène Miard-Delacroix chez Fayard et Bismarck, de J.P. Bled chez Perrin.

Les commentaires sont fermés.