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Le petit philosophe franchouillard

Le philosophe, également Directeur de Recherche à l’EHESS Pascal Engel, monte au filet contre les cours mis en ligne par nos plus grandes écoles, dont j’ai parlé préalablement dans ce blog (voir note du 17 février) 
Selon lui, « ces cours ne sont adaptés qu’à certaines formations pratiques, pour apprendre la pêche à la ligne ou pour certains enseignements techniques » et puis, c’est très cher, ce serait « inhumain de demander à un prof d’évaluer tous ces étudiants »
Ce monsieur, qui semble avoir un certain mépris, pour ce type de prestation, est quand même un spécialiste des sciences cognitives, des théories de la croyance et de la connaissance, qui mène des travaux autour de la « vérité »…
Cette éminence traduit bien l’état d’esprit de nos élites face au numérique, ce qui explique le retard abyssal de la France dans la transmission d’un regard renouvelé sur le monde, sur l’enseignement, sur l’égalité du coup, face à l’accès à la connaissance, en nous entraînant vers le décrochage collectif. Ce monsieur, qui me parait être d’une grande connerie pour dire de telles absurdités (l’évaluation), devrait savoir, en tant que spécialiste, que l’initiative des MOOC (en tous cas à l’étranger) n’a jamais été de se substituer aux cours en amphi, mais de permettre au plus grand nombre, voire aux étrangers qui résident loin de France, de prendre le pouls de notre enseignement , de trouver dans ces documents vidéo, un éclairage, un point de vue, bref de s’ouvrir l’esprit…et je persiste à dire qu’il vaut mieux suivre un cours, même incomplet, à Sciences Po, en ligne, plutôt que d’écouter une vague conférence de deux heures ou ne rien faire…
Cette lumière de l’EHESS devrait savoir que l’apprentissage n’est pas seulement fait de cours initiaux, donné par un prof. certifié dans une salle avec copies à corriger, mais par une multitude d’informations qui nous arrivent et qu’on prend ou pas selon sa motivation du moment. On peut apprendre en regardant un documentaire à la TV, en menant des recherches sur internet ou en lisant un livre sur un sujet pointu. C’est inquiétant cette manière de penser pour un philosophe de la vérité. Je crois plutôt que ce qui dérange ce grand docteur, c’est la trouille…la trouille d’être obligé de faire un cours un jour devant une caméra, la trouille d’être un peu descendu de son piédestal, la trouille d’être remis en question…la trouille surtout pour ce vieux con de 60 balais,d'être face à une révolution qu'il ne comprend pas !

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