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Tramontane, un film libanais de Vatche Boulghourjian, sorti aujourd'hui

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Nous sommes au Liban et Rabih, un jeune musicien aveugle envisage de se rendre avec ses compagnons en Europe pour une tournée de concerts. Alors qu’il doit faire faire son passeport, il découvre que son identité n’est pas celle qu’il imaginait et que son histoire n’est probablement pas celle qu’on lui a racontée depuis son enfance.

C’est un très beau film sur le mensonge d’après guerre qui secoua le Liban entre 1975 et 1990, une guerre civile qui d’après le réalisateur a laissé des traces profondes dans la population et dans les générations contemporaines de cette époque, opposant de nombreuses communautés et sensibilités politiques ou religieuses : sunnites, chiites, druzes, chrétiens, juifs, alaouites, etc…

Aujourd’hui encore, le pays souffre à travers des familles déchirées de non dits et de plaies encore douloureuses pour les plus jeunes, qui doivent néanmoins vivre en portant un héritage lourd et difficile.

Le choix d’un comédien aveugle ajoute de l’opacité à une histoire qui ne cesse de s’assombrir au fil du film, et la musique déclinée de chants religieux traditionnels, jouée en live par ce même comédien, semble être le seul lien entre des êtres complices d’un passé trouble, apportant à la fois respiration et recul par rapport au tragique….

C’est donc un film profond sur le rapport à la vérité et sur la quête d’un jeune homme, qui doit assumer un passé, qu’il ne connaitra probablement jamais de manière clair.

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