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Girl au cinéma, ou jusqu'au bout de la souffrance

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J’ai vu Girl….Autant le dire de suite, c’est un film de souffrance. Lara, magnifiquement interprété(e) par Victor Polster, un jeune danseur de Bruxelles, en bave et nous aussi, du début à la fin, assez difficile à supporter.

D’abord, parce que c’est un cheminement malaisé que de changer d’identité sexuelle, même si l’environnement de Lara semble très compréhensif, et qu’en plus, faire le choix de devenir danseuse de ballet professionnelle, avec un corps qui n’a pas été entrainé dans la petite enfance à faire des pointes, relève du parcours du combattant (option Forces Spéciales, jusqu’au bout de la douleur).

Filmé souvent caméra à l’épaule, de manière très prude, on se sent néanmoins un peu manipulé, tant on est près du corps de ce jeune adolescent, qui visiblement a fasciné le réalisateur, également en proie à des problèmes de genre, d'après le dossier de presse, depuis l'âge de sept ans.

Mais je suis resté frustré par le père, qui va au-delà de l’attention bienveillante, et par le manque total d’information sur l’absence de la mère (décédée, divorcée ?)…
Que c’est-il passé dans la vie de cette famille ? On ne sait rien…le père, qui porte en lui, une grande part de féminin, semble très motivé par le changement de sexe de son fils.. Culpabilité, transfert ? Mystère.

On restera sur ses interrogations, et du coup, le message semblera surtout politique, on saura juste que la vie affective du père semble entièrement tournée vers ses deux enfants, pour qui il a tout abandonné et à priori, été jusqu’à changer de vie (on est en Belgique), et qu’il a « une amie, qui n’est pas sa petite amie ».
Il ne s’agit pas de tout psychanalyser, notre pays a souvent tendance a en faire trop, mais être témoin de la souffrance, pour forcer un message d’empathie (et pour aller gagner des prix à Cannes, dont la Queer Palm), c’est bien, tenter de comprendre un peu les origines de cette obsession d’être une fille comme les autres filles, me semblerait plus intéressant..
En France, où j’ai déjà dit qu’en matière de comportement, on était assez nul et en retard par rapport à nos voisins allemands, anglais, néerlandais, suisses, comme dans la plupart des pays de culture catholique d’ailleurs (valorisation de la souffrance, présence persistante de nombreux tabous, prédominance de la notion de famille hétérosexuelle, etc…), on a souvent tendance à considérer que l’identité sexuelle est une question prédéterminée pour en faire un sujet militant, dont la gauche s’empare minorité oblige, et qu'elle récupère avec toute sa lourdeur idéologique, un peu malsaine….Dommage

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