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  • Pas d'accord Nicolas

    Tu as déclaré à Bercy qu'il fallait tourner la page avec la pensée de Mai 68. Tu t'es laissé emporter par ton côté réac qui plait tant.   Tu as commis en plus une erreur historique de mon point de vue d'ex soixantuitard. Ce n'est pas mai 68 le responsable des maux que tu dénonces (mai 68 a permis de grandes avancées des mentalités, je ne souhaite pas revenir à l'époque de papa Charles), mais les majors du syndicalisme.
    Retour en arrière. En 1990, le taux de syndicalisation connait en France une chute historique dans les plus grandes centrales syndicales, en gros le taux de syndicalisation chute de 50 % par rapport à 1977. On est à l'époque de la guerre du Golf, l'économie se traine, les retructurations vont bon train dans les grandes entreprises privées avec les premiers grands charters de licenciements.
    Le phénomène n'est pas nouveau, la France se traine en Europe en queue de peloton sur le taux de syndicalisation depuis 68, mais en 1990, c'est la panique, l'argent manque et le bateau risque de couler.
    Dans les centrales, on analyse le phénomène avec pertinence....mais beefsteak d'abord, il faut se tourner du côté de ceux qui cotisent encore. En France, les syndicats font depuis un siècle la politique sociale 
    et les gouvernements se gardent bien de passer outre....
    sinon, on finit comme Allégre ou de Villepin. Souvent en désaccord avec les fédérations et la base, ces "têtes" syndicales, très infiltrées dans le pouvoir, la presse "intellectuelle" et l'audiovisuel, avec des parrains au plus haut niveau à Bruxelles, proches pour certains des Démocrates Chrétiens européens, vont influer la stratégie du pays, laissant de côté ceux qui ne cotisent pas : les salariés du privé et leurs problèmes, les chômeurs, les RMIstes, les salariés d'origine étrangère et plus grave les jeunes qui ne leurs font d'ailleurs pas confiance. Il est plus intéressant pour ces têtes de "faire de la politique" en sous main que de s'occuper de gens qui n'ont pas les moyens de payer des cotisations. On soignera donc les syndiqués du public qui permettent à ce petit monde de survivre (dirigeants syndicaux et leur cour, anciens dirigeants recyclés dans le conseil, chercheurs et sociologues affiliés, cercles d'influence évoqués plus haut).
    Les jurys populaires, les débats participatifs chèrs à Ségo. sont les enfants de ce lobbyng comme les inégalités sur les retraites, l'utopie du "tous ensemble" et de la social démocratie à la suédoise, la pensée unique sur la nécessité de grands services publics, la condamnation d'une génération aujourd'hui trente quarantenaire (qui ne se sentait pas à l'aise dans les grandes assemblées "tambour merguez" et risquaient de troubler ce petit monde).
    Ne te trompe donc pas de cible Nicolas ...et interroge Simone, elle connait très bien ces réseaux. Quant à moi qui avait tendance à te soutenir, je pense que tu n'as pas l'etoffe d'un grand homme  et tu ne vaux pas plus cher que la sectaire de l'Ordre Juste. C'est bien, je sais ce qu'il me reste à faire , ou plutot à ne pas faire...