La gauche, la droite, est-ce que cela a encore un sens aujourd’hui ?
On peut se poser la question, quand on voit l’UMP venir en aide au PS à l’Assemblée pur voter la ratification du Traité…on peut en douter quand on juxtapose Hollande interpellé à Grenoble sur la sécurité et Sarkozy, jadis, à Argenteuil…alors, bien sûr, Valls explique que cela n’a rien à voir, que Hollande rassemble, que Sarkozy n’a fait que supprimer des policiers…mais sur le fond, si l’on accepte l’idée que Hollande met plus les formes, est moins dans la gouaille que Nicolas, y’a-t-il une vraie différence sur les intentions et sur des moyens qui ne pourront aller, pour les socialistes, au-delà des accords passés avec Bruxelles ?
Et, puis, cette gauche, elle est tellement segmentée, entre les anticléricaux d’inspiration trotskystes et les cathos ou protestants engagés, entre les partisans de Mélanchon, plus proches de l’électorat de Marine que des bobos des Beaux Quartiers, eux-mêmes très proches en style de vie des libéraux bohèmes, entre les Verts (eux-mêmes divisés) et ceux qui défendent comme Montebourg, notre industrie nucléaire ?
Bref, c’est un joyeux bordel, qui n’a peut être plus comme seule ambition que de permettre à une classe politique de (bien) vivre et à certains militants ringards de se rattacher à quelque chose, à croire possible un combat contre un monde dominé par des puissants financiers, qui jouent au casino avec le pognon et qui mettent tout le monde à la diète pour continuer à s’éclater ? 
Réfléchissez….