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  • La culture du déclin

     

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    Malgré les espoirs (et les mensonges annoncés) de la Présidence, la France n’est pas là de sortir de son déclin. Car le déclin fait parti du logiciel de base, du système d’exploitation pour prendre un langage d’informaticien, de notre beau pays. Si on considère que la capacité d’un état est liée à la formation de ses citoyens, on est effectivement mal parti. Car cette formation initiale n’a cessé de perdre du terrain sur le plan international depuis 1970. Certes, l’intelligence humaine se construit aussi grâce aux médias, grâce à la formation permanente, grâce aux rencontres, aux voyages, ce qui aurait pu être une deuxième chance, mais ce n’est pas non plus de ce côté là qu'on brille en France…

    Les médias ? Il sont majoritairement de droite, pouvait-on lire sous l’ère Sarkozy, avec un certain mépris…certes, souvent mal en point économiquement, ils s’adaptent au marché de leurs lecteurs, mais qui peut ne pas reconnaitre que nos médias majeurs sont pratiquement tous de gauche : soit une gauche extrême, revancharde et destructrice, issue du trotskysme, comme Médiapart ou d’une espèce de Front de Gauche écolo, comme RUE89, une partie de Libération, soit une gauche plus opportuniste, plus rapporteuse de valeurs douteuses, la pensée "pissotière" (genre DSK) à l’image de ses dirigeants : Bergé, pas vraiment démocrate (voir son traitement passé et de la mémoire d'YSL), Pégasse, le punk hypocrite et partouzard , Niel, l’homme qui a construit sa fortune sur le 3615 Cul, etc…tout ce petit monde sans grands scrupules, règne sur le Monde, Les Inrocks, Télérama, le Monde Diplo, Courrier International, Huffington Post, La Vie…bref, l’essentiel de notre presse écrite…quant à la presse audio visuelle, c’est de pire en pire…Houellebecq a raison de dire que seul le journal de TF1 évoque l’esprit d’entreprise, c’est dire qu’on est tombé bien bas (la TV publique est redevenue comme à l'époque de Peyrerefitte, le cornet du pouvoir en place)  et France Culture n’est plus que l’équivalent de RTL d’il y a trente ans, avec ses docus type « Les routiers sont sympas » et ses Traversées d’été Elvis Presley (plus de 15 heures sur ce sujet, sans grand intérêt)…

    La formation permanente ? Une catastrophe, la honte de l’Europe et ce n’est pas parti pour que  Sapin réforme la chose en profondeur et la hisse à haut niveau…problème de corporatisme et de culture des élites qui ne connaissent pas grand-chose au monde de l’entreprise…

    Les rencontres ? Les voyages ? Les français ne sont pas des grands voyageurs, en comparaison des anglo-saxons….la crise et la peur des révolutions arabes (leurs premières destinations) les ramènent encore plus entre soi, dans l’hexagone, en famille, entre amis ou entre personnes qui partagent le même idéal…

    Les conférences ? De plus en plus pitoyables, pour la plupart, destinées à faire du fric ou à occuper des séniors à l'affut de n’importe quoi du moment qu’on fait quelque chose….

    L’éducation initiale ? je citerai des experts de ce domaine*, qui depuis 20 ans ont observé la chute, liée à l’impossible réforme sérieuse du mammouth (la résistance au changement des fonctionnaires, qui ont créé l'état dans l'etat, à eux, en marge du monde), les tristes virages et options du couple Jospin /Allégre (le nivellement par le bas, l’égalitisme qui n’a fait que de produire des effets contraires de reproduction des élites, fautes de réalisme et d’idéologie un peu naïve, la trop grande politisation de l’Histoire pour façonner un Homme laïc, la religion des socialistes…), le manque de culture numérique, liée au trop long rejet par le corps enseignant de l’informatique, toujours trop axé sur les Lettres…ajoutons à cela les expériences pédagogiques désastreuses qui nous ont fait régresser sur le simple apprentissage de la lecture, les manières d’enseigner basées sur la faute, une certaine rigidité de la pensée, allant jusqu’à même quasiment occulter les débats contradictoires dans l'Enseignement Supérieur, par obsession du beau discours, mettant nos Universités bien bas dans les classements (et ça ne vas pas s'arranger avec les ploucs d'Ayrault qui veulent à nouveau tout niveler) par rapports à nos voisins anglais et américains…

    Alors ? ben, y’a plus qu’à se dorer la pilule sur le sable un peu crade de Paris Plage, ce triste symbole de la sous culture soporifique manière Delanoé- Hidalgo et attendre qu'on s'enfonce encore, encore, et encore….en répétant comme des cons que c'est de la faute du grand capital et de l'héritage Sarkozy...

    * Source : L'école en France du XIX siècle à nos jours - Carré Histoire