Pourquoi nos politiques et nos syndicalistes sont-ils à ce point dans la langue de bois ?
On a l’impression que c’est comme une nécessité…moi, qui ai travaillé à faire des films d’entreprises avec des dirigeants de boites de toutes sortes, avec des Présidents d’association, avec des dirigeants syndicaux, avec des politiques, j’étais toujours consterné de voir que cela s’imposait à tous ces gens, comme si c’était une règle non énoncée, mais qui semblait la base de toute communication….et impossible de faire autrement.
J’entendais Laurent Berger de la CFDT s’exprimer sur une radio, à propos des révélations de Gautier Sauvagnac, sur de l’argent qui aurait été donné en liquide à des syndicalistes « nous, à la Confédération et à la Fédération de la Métallurgie, jamais »….évidemment, on se doute bien que le patronat n’a pas remis du pognon sous la table à un membre permanant bossant aux sièges du XIX arrondissement, dont les comptes sont hypers contrôlés… d’abord, si c’est de l’argent liquide, cela n’apparaitrait pas, ensuite, je pense que ce genre de pratique a davantage eu lieu au sein de grands groupes ou de grandes entreprises, entre représentants syndicaux et patronat pour empêcher une grève ou laisser filer un licenciement collectif…déjà entendu causer de ces machins par des délégués CGT...
Le même Berger, qui s’éloigne je trouve, de plus en plus, de la ligne assez adulte qu’avait fini par adopter son prédécesseur Chèrèque à la fin de son mandat (mais il savait qu’il partait, comme Inspecteur Général du CES à 11 000 patates par mois, pas mal comme retraite), indiquait que le syndicat avait enclenché une petite révolution en se tournant davantage vers le service, comme le font les syndicats scandinaves… on en est encore loin, on est encore loin d’un syndicat qui défendrait INDIVIDUELLEMENT des salariés, en les assistant de manière juridique et quand Berger dit qu’il ne fait pas de politique, alors j’aimerai savoir pourquoi il y a autant de contacts entre le ministère des affaires sociales et la Confédération, pour préparer un nouveau texte de loi, par exemple…ou pour recaser les anciens dirigeants du syndicat (qui ont tous en général, obtenu des supers promos, à part Maire qui est devenu PDG).
Au PS, c’est encore bien pire, il faudrait écrire un livre sur le sujet…alors, il ne faut pas s’étonner d’un grand ras le bol des citoyens, qui sont de plus en plus informé via internet et qui ont perdu toute confiance envers leurs élites et représentants, qui pour eux, sont du même gabarit et pratiquent la même langue de bois que leurs patrons, voire pire.