C’est un film simple, mais c’est cette simplicité qui fait sa force. Rikia, une algérienne d’environ soixante dix ans, peu habituée aux voyages, vit au pays avec ses enfants, alors que son mari est en France depuis plus de quarante ans, pour lui envoyer de l’argent…mais depuis quelques mois, elle n’a plus de nouvelles et décide donc de partir seule à sa recherche.

C’est donc une longue quête à la fois mélancolique, troublante et angoissante, qui finira par la mener dans un foyer au milieu de nulle part dans le Val de Marne près de Paris. Les retrouvailles avec Nour finalement en retraite, vont être si fortes que quelque chose d’impossible se joue entre eux.

Paris la blanche est un film très pudique sur un amour meurtri, une vie blessée, où l’homme est courageusement venu gagner sa vie pour nourrir sa famille comme de nombreux migrants le font aujourd’hui et où la femme n’attend peut être rien de plus que de se dire au revoir une dernière fois. On n’apprendra grand-chose sur leurs vies respectives, car le passé perdu ne se raconte pas. Mieux vaut peut être rester avec ses rêves et ignorer la réalité ; « nous sommes devenus des étrangers »…

Peu importe si le scénario n'est pas toujours très réaliste, émigrer demeure un acte difficile...

No comment …Place au silence ! Respect…