On savait depuis longtemps que Cannes ne donnait pas à voir que des chefs d’œuvre….on s'était déjà tapé des navets, y compris des films primés qui sont vite tombés dans la poubelle des oubliés de l’histoire du 7ème art….mais là, on touche vraiment le fond…
Au bout de dix minutes, on sent qu’on va avoir du mal, avec un scénario tordu, sans aucun intérêt, auquel on ne comprend pas grand-chose, évoquant une coucherie entre un frère et une sœur qui a mal tournée, avec déluge de fric et d'appartement cossu à LA (Los Angeles, con)…
Cronenberg veut nous montrer la face cachée d’Hollywood, dont on sait par la littérature depuis longtemps que ce n’est pas un paradis de bisounours : drogue (c’est peut être ce qui explique que le film est totalement incohérent), sexe (les voyeurs seront déçus, il n’y a même pas de quoi se rincer l’œil, rien à voir avec Ferreira, à priori, et les exploits du gros balourd au Sofitel de NY - New York, con, oh), bêtise…ça, bêtise, on excelle…
Mais là, en termes de sottise, la réalité semble encore dépasser la fiction. Dans une interview, Julianne Moore, « l’héroïne » (le double sens du mot prend tout son sens) a déclaré à des journalistes, à propos d’une scène où elle est assise aux toilettes pour la grosse commission, avec la culotte en bas des genoux, je cite : « c’est la chose la plus difficile que j’ai faite dans ma carrière »…
Quand tu iras désormais aux chiottes, tu te diras que tu interprètes un grand moment de cinéma, que la vie d'artiste, c'est dur comme métier et que si tu étais une star, il faudrait que tu en baves pour ton image, ah chou, quelle humiliation....je voudrais bien savoir combien cette conne a touché comme cachet pour ce plan inoubliable…
Le pire, ce sont les critiques…la bonne presse intello franchouillarde, qui applaudit, probablement parce que ça cause du déclin de l’empire américain…et si le déclin, il était du côté de Cannes, qui d'années en années, en s'obstinant à montrer des films soi-disant d'auteur, attire de moins en moins de productions internationales de qualité au profit du film français (ou belge) dépressif, s'imaginant engagé.... le public jeune, qui tourne le dos à toute cette mascarade, doit se dire, que notre exception culturelle n'est qu'un affreux montage subtil, pour diffuser un cinéma has been...à bout de souffle, comme dirait papy Godard...