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blog - Page 282

  • Quand on feraillait....

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    Je n’étais pas un grand fan, mais je dois reconnaitre que ses textes disaient en peu de mots l’essentiel, peignaient la vie à Ivry, Gentilly, Montreuil ou Saint Ouen, en quelques phrases :

    Dans une banlieue surpeuplée
    On habite un meublé
    Elle et moi
    La fenêtre n'a qu'un carreau
    Qui donne sur l'entrepôt
    Et les toits

    On va pas à Saint-Paul-de-Vence
    On pass' tout's nos vacances
    A Saint-Ouen
    Comme famille on n'a qu'une marraine
    Quelque part en Lorraine
    Et c'est loin

    Et là, tu le sens le café, avec la grosse tasse brune, au petit matin, à l’ouverture vers 7 heures, près de l’usine, en banlieue, avec les journaux encore ficelés, le gros chien couché à l'entrée et le patron qui se beurre une tartine :
    Les petits bistrots
    Où l'on vient goûter
    Devant le perco
    Le premier café

    La patronne est à la cuisine
    Le patron derrière son comptoir
    On parle du Tour et du Racing
    Devant un rouge ou un p'tit noir

    C’est la nostalgie d’une époque, celle où lutter voulait dire quelque chose,
    où l’on pensait que la gauche, c’était pas la droite,
    C’était il n’y a pas si longtemps encore,
    Et pourtant, que ça parait loin, camarade !!!