On m’a offert le dernier Goncourt, attribué l’année dernière à Marie Ndiaye….d’une manière générale, je n’aime pas les romans français d’aujourd’hui, surtout ceux qui ont un prix….je m’ennuie.
Mais là, je me suis dit « allez, tu laisses tes jugements hâtifs et gratuits, tu lis ce livre avec ouverture et tu t’intéresses au destin de ces femmes »
Dès la première page, j’ai senti que cela n’allait pas coller, avec des phrases construites comme des paragraphes qui font 15 à 20 lignes en moyenne, je me suis dit que ce Goncourt là ne serait encore pas pour moi »
J’ai souffert, mais je suis arrivé au bout, après un bon mois…j’en ai passé pas mal, je reconnais, mais ça ne mange pas de pain, il se passe si peu de choses que tu peux passer 20 ou 30 pages, tu raccroches sans problème.
Je suis allé sur Amazon voir les commentaires des lecteurs pour voir si j’étais une exception, un marginal, une langue de vipère. Le livre n’a pas la moyenne sur 65 lecteurs, la plupart se sont ennuyés et ne comprennent pas pourquoi Ndyale a eu un prix.
En ouvrant les Cahiers du cinéma reçu ce jour, je tombe sur une interview de Marie Ndiayle…car en plus, elle écrit des scénarios*…et elle répond au journaliste comme elle écrit, c'est-à-dire que ses réponses sont longues, avec des digressions, et on ne comprend pas grand-chose à ce que cette femme veut dire.
Y’en a marre de ces putains de prix français… on sent le jury de petits profs (dans l’esprit, vous savez ces femmes qui occupent l'après midi du dimanche sur France Inter) qui se fait plaisir à disserter sur le style, qui milite (pour le droit des femmes, pour défendre l’Afrique de ses démons, etc..), sauf qu’ on s’ennuie à mourir dans ces états d’âme, cette espèce d'écriture à message, ces descriptions interminables qui font le malheur de notre littérature contemporaine….on ne sent pas le travail dans ces romans (je sais que ce n'est pas ce que disent les auteurs), on ne ressent pas une recherche documentaire sérieuse, on n'est pas séduit, on ne sent pas pétiller l'intelligence de l'auteur….comme dirait l’autre, en France, on n’a plus rien à dire au monde….
Bref, on coule….
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« White Material » de Claire Denis avec isabelle Huppert. Sortie prévue le 24 mars.