1 janvier 2013 

 3 janvier 2013

 J’ai l’impression qu’au fin fond des banlieues, les musulmans gagnent tous les jours du terrain. Je ne dis pas cela par racisme, au contraire, je constate que notre France qui a jeté ses racines cathos avec l’eau du bain, cette France dont les évêques ne savent plus s’il faut voter à droite ou à gauche, qui comptent leur pognon et planquent les scandales sous le bénitier, cette France qui a fait de ses curés des militants de la CGT, cette France qui s’est accrochée aux valeurs de gauche et qui commence à déchanter, cette gauche à la botte de Bruxelles, qui expulse à Roissy des sans papiers pendant que le Président parle à 20H pour ne rien dire, cette France qui ne va pas tarder à vouloir marier la chèvre Blanquette avec son maitre, au nom de l’égalité des droits,  bénie par  un diacre peu scrupuleux, cette France, elle marche de plus en plus sur la tête. Je peux me tromper, mais il me semble que les musulmans, qui ont gardé le sens de la famille et des générations, de la fraternité, la vraie, de l’effort, de l’accueil de l’étranger, du refus des addictions, n’auront pas beaucoup de mal à retourner les âmes perdues et solitaires au fin fond des cités, y compris nos intellectuels… on croit à l’intégration, tu vas voir mon lapin, l’intégration, c’est dans l’autre sens qu’elle va se faire, avant que la DCRI n’est réussi à finaliser son rapport, perdu dans le tiroir d’un fonctionnaire trop frileux en attente d'une paisible retraite ….ainsi se fera le choc des civilisations, entre un monde qui a perdu ses repères dans un jeu électronique et un monde qui tient encore à faire le jeûne par respect de son corps et de sa foi….

 28 février 2013-12-27 Exposition Pialat à la Cinémathèque

 J’ai revu « la gueule ouverte », l’un de ses premiers long métrages, qui raconte la mort de sa mère, juste après avoir vu « Amour » de Haneke…les deux films sont excellents (même si le film de Pialat a été un énorme bide commercial dans les années 70), mais la différence d’origine des deux réalisateurs saute aux yeux…atteint dans les deux cas d’une maladie quasi identique, provoquant une longue perte des facultés physiques, on ressent chez la mère de Pialat la douleur et la joie des gens modestes, écoutant sans bouger, religieusement, à la fin d'un repas banal,  de la "grande musique" sur l’électrophone, ayant toujours un peu peur de déranger ; puis pendant que le corps se dégrade rongé par le cancer, devenant presque une charge pour la famille, on sent la gêne, la fuite du père, qui va se consoler au troquet du coin et qui drague les filles dans son magasin, qu’il continue malgré tout de faire tourner pour vivre…il s’écroule à la mort de sa femme et le fils Maurice, joué par Léotard,  quitte les lieux à toute allure pour échapper à des souvenirs trop douloureux.

17 mars 2013 Les indicateurs économiques sont au rouge

Faut pas vous plaindre, on pourrait tomber plus vite...

22 avril 2013 Mariage Gay, PMA, GPA...

 28 avril 2013 La gauche au pouvoir: un petit air de déjà vu

 Couverture d'un journal satyrique, d'aout 1936, trois mois après l'arrivée du Front Populaire....

31 aout 2013 La liste de rentrée du professeur Hollande

Un porte-mines, pour attaquer la Syrie
Une gomme pour effacer la dette
Une paire de ciseaux, à coupe budgétaire
Un agenda pour étaler les augmentations d’impôts
Un paquet de buvards à éponger la crise
Une brosse à reluire les partenaires sociaux
Une règle à égaliser les couches moyennes
Une flute à bec pour endormir le bon peuple
Un effaceur de casseroles
Un tube de colle, pour boucher le trou fiscal
Un correcteur de petits délinquants (pour Taubira)
Une trousse pour ranger les dépenses publiques (à glisser au fin fond du sac)
Un bonnet phrygien pour moraliser la vie publique
Une veste sans doublure qui se retourne facilement
Un tire-ligne pour torpiller la droite
Un compas pour garder le cap
Des rapporteurs de commission capables de faire avaler des couleuvres à l'Assemblée Nationale
Une ardoise à laisser à l'opposition
Un cahier d'exercices (à faire chaque matin) pour retrouver la croissance
Des pochettes perforées en grande quantité, pour oublier les engagements de campagne.

 8 septembre 2013 Les 50 ans de France Culture

 Vendredi, je n’avais pas grand moral…alors, je suis allé flâner dans l’un de mes quartiers préférés de Paris, au Trocadéro…à la hauteur du Palais de Tokyo, il y a avait un attroupement : on fêtait les 50 ans de la radio et le public était invité à venir assister à l’enregistrement des émissions en direct.

 Comme il y avait beaucoup de monde, assis sur des bancs, je suis resté debout, appuyé à un pilier près du podium. Une image d’un documentaire sur Radio France de Nicolas Philibert, celle du jeu des Milles Euros, s’est confondue dans mon esprit avec cette assemblée, constituée de 80 % de séniors.

 Certes, là, certains prennent des notes, comme dans toute conférence, de la culture du soja en Amérique latine à l’enfance de Goethe, on prend des notes, ça fait jeune, mamy joue à l’étudiante…

 Les notes, on sait ce qu’elles deviennent…l’important, c’est de consommer de la culture, comme ces retraités qui courent d’une expo l’autre, pour oublier le temps…
Ce qui est amusant, c’est quand on demande à cette fraction de population, celle qu’on retrouve aussi à Avignon, au cinéma Art et essai, au concert gratuit de Jane Birkin offert par telle ou telle municipalité, une population avec beaucoup d’anciens profs, ce qu’il pense d’un sujet grave, comme la guerre en Syrie, on vous répond avec une citation d’auteur…ça fait chic, ça permet de se protéger, de ne pas montrer qu’on ne connait souvent rien à la révolution en Syrie ou aux affaires militaires (beurk)… on ajoute parfois :
« de toutes manières, Hollande dit que les frappes seront limitées et ne porteront, en aucune façon, le conflit au-delà" 
 C’est comme ça qu’on pense aujourd’hui en France, chez ces gens là….

  26 novembre 2013 Voynet n'a pas la pêche

 Voynet jette l’éponge à Montreuil…Montreuil, j’y suis né, j’y ai longtemps vécu, j’y connais encore du monde…Je ne suis pas étonné, depuis la première minute où elle a été élue, Jean Pierre Brard, l’âme historique de la ville, battue par l’écologiste, lui fait la guerre…
Brard, le néo communiste, c’est l’anti NKM…âgé de 65 ans et élu de la ville depuis les années 80, il règne, il sait tout, il est partout…ce n’est pas lui qui sera pris en défaut sur les jours de marché….lui, qui est l’un des plus grands opposants des sectes, retrouvez-vous deux minutes face à lui, avec ses gros sourcils et son regard perçant, et vous avez l’impression d’être face à ces gourous qui vont vous embobiner et vous faire perdre tous vos repères…alors, quand la Voynet a commencé à dire aux gens, au début de son mandat, en faisant ses courses, qu’elle ne voulait pas être abordée en dehors de ses heures de travail, elle a perdu de suite la partie…car face à Brard, bercé tout jeune par les valeurs de la RDA, on a l’impression  qu’il vous a toujours connu, même s’il y a 100 000 habitants, et qu’il a d’ailleurs une grosse fiche sur vous…et la ville a fini par lui ressembler…une ville à la fois très cosmopolite (on y trouve à peu près toutes les nationalités de notre belle terre), mais aussi assez calme, comme si tout était sous contrôle, où à peu près tous les artistes engagés ont vécu à un moment ou à un autre…mais, comme toutes les fortes personnalités, il avait fini par agacer, le Brard, avec ses grands pots populistes à la mairie que la verte Dominique a supprimé d'entrée...Brard le rouge, cumulant de nombreuses casseroles, avec un budget pas vraiment équilibré, avec des bruits de plus en plus persistants, qui  le définissaient comme un petit dictateur…lui qui n’hésitait pas à préempter à tout va pour ne pas voir s’envoler les prix au M2 et pour conserver une population acquise à sa cause..lui qui  était célèbre pour ses coups de gueules autoritaires et pour sa capacité à tout maitriser, avec une ville qui semblait s'être arrêtée de progresser le jour de la chute du mur, le vrai, pas celui des pêches, la gloire locale...

  La Voynet, en bonne bobo, elle a modifié ce paysage post soviétique, en rendant la ville de plus en plus scandinave, avec pistes cyclables, maisons en bois, espaces verts et autres trouvailles écolo, finissant par transformer certains quartiers du bas Montreuil en cité d’artistes, à la danoise ou à la berlinoise…et faisant du même coup grimper en flèche le prix du M2 à certains endroits…du coup,  la gauche la plus gauche lui reproche d’avoir cassé le cœur de la cité…même si elle a cherché à équilibrer les comptes.

  Eh, oui, la gauche, une belle idée, mais pas si simple au quotidien… car si on palpe, largement plus de deux fois le salaire moyen comme cinéaste, directeur artistique, média planner, graphiste en vogue, on peut être attiré pour aller s’encanailler boire une bière dans un rade un peu populeux, on peut s’enthousiasmer devant des acryliques exposées dans une usine désaffectée,  mais quand on reçoit ses impôts locaux, quand on se fait tirer son petit sous sol aménagé en home studio pendant un long WE d’été, quand on fait la queue aux urgences de  l’hôpital pendant des heures derrière une foule de maliens ou quand il s’agit de faire cohabiter ses gosses à l’école avec une bande de manouches, c’est marrant mais c’est d’un seul coup moins géniâââl… 

 Etonnant, non….et inversement…comme à Avignon, le peuple qui a faim peut aussi se lasser de ses dépenses municipales un peu trop culturelles et intellos….le peuple des petites gens, il aimait se faire inviter à Noël  dans la grande salle des fêtes à la décoration soviétique et il adorait recevoir des colis de petites friandises pour calmer son chagrin....plus profond que cela en a l’air, le malaise, n'est pas pour moi, seulement une affaire de personne.

3 décembre 2013

Si le changement attendu était surtout celui du pays ? La France change…elle grandit, semble t-il…avec Sarkozy et la gauche dans l’opposition, on avait atteint un sommet de conneries…il fallait en découdre avec la finance, le bling-bling, la corruption forcément de droite, la presse forcement vendue à l’UMP, les sales patrons, etc….Moi Président allait changer tout ça…

Mais vint plutôt Cahuzac, l’austérité pour le peuple, avec une classe dirigeante, y compris de gauche, qui continue à « bien vivre », avec leurs confortables retraites  de cumulard et leurs petits diners chez Laurent....les français apprirent que des ministres socialistes avaient aussi leurs petits privilèges, leurs tableaux de maitre qu’on évitait de trop taxer et leurs gosses qui oublient de tout déclarer au fisc... la presse dite d’opinion, avait surtout montré que c’est elle qui  changeait de camp, en fonction des sondages d’opinion, un coup avec Hollande, un coup largement contre….puis,  les français découvrirent le rapport de Transparency International, qui ne note pas la France comme un grand exemple de nation non corrompue…et puis, on vit que ce n’est pas simple de revenir sur des traités, de dire merde aux allemands, de se passer des entreprises, de charger la barque avec toujours plus de fonctionnaires, d'inverser la courbe du chômage avec des mesurettes, d'être anti militariste, de mettre en place une transition écologique, etc….on découvre les inégalités scolaires (alors que je les dénonce depuis dix ans, en étant passé pour un bouffon pessimiste et aigri)....bref, petit à petit, il semblerait qu’on entende moins d’excès, moins de vannes simplistes sur le pognon, on regretterait presque un peu les paillettes pour Noël, et on voit Rochefort venir au Grand Journal pour défendre les centres équestres et dire stop à Hollande et des profs de prépa à 10 000 €, refuser de partager leurs primes pour encourager des profs de ZEP…c’est drôle…

 Bon, ne rêvons pas quand même, il y a encore beaucoup de chemins à faire, avant de réconcilier le pays, mais je trouve qu’on avance, pas à pas, même si Peillon continuera à accroitre les inégalités (aux beaux quartiers les activités piano, en banlieue, c'est rap, dans le nord, c'est majorette)…Hollande malgré lui, peut être, et à ses dépens, change le pays...

29 décembre 2013 La quenelle

 Jusqu’à ce matin, j’ignorais ce qu’était « faire une quenelle »...mais grâce au Monde, à Libération, à la radio, à la télé, grâce à la Ministre des Sports, j’ai appris, comme des millions de français, j’imagine, comment on pouvait faire un bras en signe d’antisémitisme, n’étant pas un fan de Dieudonné.

C’est beau l’information…maintenant des centaines de gamins à l’école vont pouvoir pratiquer, tout comme des automobilistes, des arabes en colère, des potes à Marine…il ne pouvait pas rêver mieux le clown de la main d’or…reste à lui interdire son spectacle, histoire de faire monter en flèche ses ventes de DVD…génial….quand la République dénonce, c'est vachement efficace !