Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

transparence

  • Les limites de la transparence

    epuration-bordeaux-femmes-nues-tondues-29-08-1944.jpg

    Alors que le Gouvernement publie les patrimoines des ministres sur le portail de son site internet, qu’un climat de justice haineuse se développe sous l’impulsion d’une gauche, historiquement avide de procès exemplaires, revenons sur une période de notre Histoire, l’épuration de 1945 et l’opposition qui s’installera entre les communistes, revanchards, voulant en découdre avec les collaborateurs, les femmes tondues, les profiteurs du marché noir, comme Camus, même s’il était plus modéré, mais néanmoins partisan d’une justice réparatrice « sans haine mais sans pitié » et Mauriac, le chrétien de droite, qui craignait une dérive révolutionnaire de type Terreur. Voici ce que disait le grand écrivain, alors que le ravitaillement de base manquait aux rayons des commerçants et que la France avait faim :

    « Nous devons sortir de l’abstrait et observer d’un œil clinicien les symptômes de notre mal (…). L’heure est venue d’envisager une politique intérieure inspirée, non plus par l’idée de charité ou par l’idée de justice et de vengeance, ou par toute autre notion abstraite, mais simplement accordée aux exigences de la thérapeutique (…) Les excès de l’épuration, en même temps qu’ils me faisaient horreur, m’exaspéraient comme une faute politique»

    De Gaulle apaisera les esprits, Camus reconnaitra son erreur. Vincent Auriol, ex ministre des Finances socialiste, sous le Front Populaire, devenu Président de la République après la Guerre, signera le 16 aout 1947, une loi d’amnistie. On connaitra ensuite, (grâce aussi au Plan Marshall) les Trente Glorieuses...

    Je pense qu’aujourd’hui, nos hommes politiques manquent de hauteur….ils cèdent trop facilement au populisme, sous prétexte de démocratie….peut être aussi plus simplement, que la droite, aussi médiocre que la gauche,  n’a plus de Mauriac, de Aron, d’intellectuels crédibles… elle s’est trop roulée dans les petites magouilles sarkozyennes, pour pouvoir être entendue et être crédible….la gouvernance à grand renfort de communication, a trouvé ses limites…

    Images : Epuration de femmes tondues dans la région de Bordeaux en 1945