A nouveau sur Arte ce soir la grande messe audiovisuelle comme la semaine dernière. Ce fut "Poisson d'avril", de W. Karel (pas un enfant de choeur en matière de manipuation) téléfilm censé dénoncer la manipulation audiovisuelle de mars 2002 par...la manipulation audiovisuelle.
Car même si le film est d'une certaine qualité, que dire du sens des derniers plans : la mort du père prof. de philo. le soir où Le Pen triomphe, le gros plan "la France a honte", le générique de fin montrant Chirac à la télé avec chanson "la police vous parle tous les soirs à 20 h".
Même si le fond est vrai, je n'aime pas cette méthode qui semble dire "ne recommencez pas vos conneries une seconde fois". Le problème est que l'on est en période électorale et cela me donne envie de gerber, de partir loin de ce pays...
A moins que...finalement, les élections soient un phénomène plus intime que l'on ne le pense :
Untel est de gauche parce que la tradition familiale veut qu'on soit de gauche, 36 ce n'était pas de la merde, mon père s'est battu pour la liberté...
Ou untel est de droite parce que sa famille était de gauche et qu'il trouvait que l'on baignait un peu trop dans l'hypocrisie petite bourgeoise catho.
Au final, ce que diraient les candidats auraient peu d'importance puisque l'essentiel serait irrationnel.
Allez, je vais aller promener le chien....les hommes sont vraiment de curieux animaux.