Mes vacances au pays des ch’tis se terminent…c’est l’heure du bilan, car vivre quelque part est toujours une expérience…ce pays qui est aussi celui qui me rappelle mes vacances d’enfant me pousse toujours à l’introspection, à la réflexion…

Je pense à Annie Ernaux, cette prof de lettres d’origine modeste qui a beaucoup écrit sur la distance entre les milieux…aux jeunes français d’origine arabe qui découvrent le pays de leurs ancêtres….

non, je voudrai tant que ce pays soit autre… le côté cheap et beauf du nord de la France n’est pas une fatalité, en Flandre belge toute proche, tout change…c’est le début de l’Europe du Nord…une référence pour beaucoup d’intellectuels….

Mais tout cela est une vision de parisien, le succès du film de Dany Boon montre que la nostalgie marche à fond la caisse….alors, pourquoi changer ?

Peu importe si je pense que leur solidarité dont ils nous rabâchent les oreilles est du pipeau (porter des vieux vêtements et les cadeaux de belle maman pour s’en débarrasser à la mairie d’un village sinistré n’est pas l’idée que je me fais de la solidarité)…si eux pensent être les derniers socialistes…les derniers socialistes….et l’accueil, alors qu’ils se querellent toujours entre le Nord et le Pas de Calais, entre Dunkerque et Calais…et le courage des gens du nord, quel courage ????



bon, ben tant pis, je rentre à Paris…des larmes plein les yeux…je vous aime, les ch’tis, quand même, mais bon…c’est vrai que je ne suis pas ch’ti, moi alors, à quoi bon….on ne doit pas être fait pour se comprendre…