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Les bons conseils d’Alain Minc

La nouvelle était d’abord apparue sur le Temps de Suisse samedi, suite à une interview du conseiller multi cartes par Rue 89 qui ne reportait pas tout, semble t-il…

Puis Minc, le grand intello,  a parlé sur France Info, évoquant à nouveau son vieux père malade de 102 ans soigné dans un service de pointe et coutant plus de 100 000 euros à la collectivité. Le bon Minc trouvait amoral cela quelque part… aberrant même, ce cadeau à l’œil de l’Etat. Alors, le bon Minc  a proposé que pour les très vieux (ça commence quand être très vieux), il faudrait récupérer les frais de soins autrement, et c’est là que le Minc n’est pas clair, quand il évoque le patrimoine et les successions.  Car déjà, la nouvelle est reprise par BFM de manière plus directe, et à mon avis, elle ne tardera pas à faire partie des mesures de rigueur.

Ce Minc, qui a été l’un de mes patrons (pardon, le conseiller d’un de mes patrons, Carlo de Benedetti, car Minc dit toujours qu’il donne des idées mais n’est jamais responsable de l’exécution)…eh ben, Minc à l’époque a participé avec ses bons conseils à faire plonger une boite qui s’appelait Olivetti en proposant de racheter la Générale de Belgique, super coup foireux…ce Minc a qui l’on doit aussi  les bons conseils sur la suppression de la pub sur le service public audiovisuel est donc encore en train de sévir.

Alors, ce coup sur les soins des très vieux, on en pense quoi…déjà, connaissant bien les maisons de retraite, alors que les enfants n’avaient souvent qu’une hâte, à savoir que Mamy décède pour récupérer le pactole ou pour ne pas payer la petite fortune exigée chaque mois par les maisons de soins médicalisés pour langer mémé.. Alors, là, si on déduit les dépenses des vieux sur les successions, c’est le bouillon d’onze heures qui  va être servi aux grands-mères par des enfants toujours plus pauvres qui ne voudront pas voir fondre l’héritage ou ne souhaiteront pas devoir vendre la  maison familiale qu’ils espéraient bien se récupérer. Petit à petit, l’inter génération va se briser un peu plus.. après, ce sera la répartition que les plus jeunes ne voudront plus financer, si, si, faites moi confiance, ca va venir….et un jour, les vieux, les séniors, les cinquantenaires même, réclameront la mort pour sauver leurs enfants (tiens, ca rappelle l'époque des camps de concentration).... la France était déjà un pays cynique où il ne faisait plus très bon vivre, mais ce n’est rien à côté de ce qui nous attend. Merci Maître Minc qui peut encore nous remercier d’avoir payé pour les soins de son papé…car il nous aura bien attendri avec sa bonne morale, le gentil Minc qui est beaucoup moins fou que Munch, feu le peintre (prononcer Minc)….

Lire aussi sur le sujet la pensée du Bon Martin  Hirsch, un Minc bis...

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