Plus que deux semaines pour découvrir les œuvres de Van Dongen au MAM de Paris….c’est calme, aéré, on ne se marche pas dessus (enfin, en semaine). J’aime particulièrement les œuvres qu’il a réalisées dans la dernière partie de sa vie, sa période « cocktail »…on sent la pleine maitrise de cet anar mondain, qui disait que la peinture est le plus beau des mensonges.
D’entrée, on est frappé par la diversité….diversité des techniques employées dans un même tableau : encre, fusain, lavis, aquarelle, gouache, il bouscule les codes établis….diversité de style, s’essayant à la caricature, à la réalisation d’affiches, à l’impressionnisme, au pointillisme….et au fauve….
Van Dongen utilise largement les couleurs secondaires (vert, violet, orange) sur les corps réalisés souvent à base de blanc, et plus le temps passe, plus sa palette semble se réduire, l'emploi des couleurs primaires se réduit…souvent, chez Van Dongen, on retrouve une même couleur en fond et dans une robe ou dans une ombre du corps...de ses tableaux peints après la première guerre mondiale, se dégage beaucoup d'élégance...malgré un regard sans complésance.
Et puis, je retrouve Rotterdam, sa ville natale, que j’aime, avec un audiovisuel en fin d’expo. conçu par le musée Boijmans, que j'ai visité avec ma femme il y a 2 mois…une exposition rétrospective sur l'artiste y avait été organisée en 1949, mais le public fit un scandale, la police dut intervenir et décrochat 11 toiles jugées indécentes….laissons le mot de la fin à cet artiste rebelle qui gardait néanmoins une certaine distance avec son travail:
« Vivre est le plus beau tableau, le reste n’est que peinture »