Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La culture du pressoir

J’ai beaucoup de doute sur le fait, que le pays s’en sorte, coincé qu’il est dans sa culture…pessimisme habituel, diront certains, ou modeste analyse teintée d’observation et de bon sens ?
Depuis quarante ans, la France a basculé petit à petit, dans une certaine forme de Grande Administration. Au sortir de 68, beaucoup de ceux qui furent diplômés à l’époque choisirent d’être fonctionnaire : enseignant, chercheur, sociologue, cadre A dans la Fonction Publique, voire plus.
C’était pour cette génération plutôt intello, une manière de concilier travail et temps libre, responsabilité et épanouissement personnel. Le privé, c’était comme le commerce, c’était fait pour les besogneux avides de pognon ou pour les ratés.
Néanmoins, tout le monde n’eut pas de suite accès au Graal…alors, restaient les grosses boites, de Saint Gobain à Aérospatiale…sauf, qu’à partir des années 90, les restructurations se sont multipliées et on a dégraissé sec dans les grandes entreprises, les charrettes se sont alors succédées, mettant en pré retraite les plus vieux et jetant sur le carreau les ex soixantuitards…alors, nouveau mouvement de reconversion vers le public, grâce aux multiples concours, pour chercher la sécurité de l’emploi. Les syndicats se sont vus amputer de cotisants venant du privé, mais qu’importe, ils se sont renforcés avec l’Administration, devenue leur terrain de jeu privilégié.
Pendant que les grands dirigeants des boites du CAC, bâtissaient leur développement sur l’étranger, la France fonctionnaire en col blanc et les politiques se sont mis, petit à petit, à oublier la notion de marché, la nécessité de produire, préférant faire faire par des sous traitants exploités...et puis produire, disaient les écologistes de plus en plus nombreux, ça détruit la planète. La sonette d'alarme était déjà tirée en 1987...on accusait Enarques et polytechniciens de ne s'intéresser qu'à ce qui ce voyait, à la macroéconoomie et d'oublier les entreprises....
Et le fossé s’est creusé encore un peu plus autour des années 2000…dans le privé, les nouveaux logiciels hyper puissants permettaient d’acheter moins chers à l’est ou en Asie, pendant que dans le public, on réformait doucement, doucement à coups de concertation et de réunions multiples…la presse genre le Monde, dirigée par le fourbe Colombani et le trotskyste Plenel, tapait à tout va sur les dirigeants et chefs d’entreprises, vus comme des maquereaux sans foi ni loi…et imprimaient chez nos jeunes élites ce qui allait devenir la pensée actuelle. 
Les étudiants les plus brillants, qui ne partaient pas hors de France, ne rêvaient que de faire Sciences Po, Normale Sup et l’ENA afin de rejoindre les Grands Corps, là où on pense…car dans le privé, qui avait transformé ses Ouvriers Qualifiés en cadre, comme chez Renault, il se disait dans les dîners en ville que seuls des sous hommes soumis au libéralisme pouvaient accepter de vivre comme ça….Sarkozy s'est vautré, alors qu'il aurait pu redresser peut être  la barre...mais les résistances sont lourdes et la gauche verrouillait déjà beaucoup de choses.
Alors le pays est devenu ce qu’il est, avec Hollande et son Ayrault…un Etat qui tourne en roue libre aussi inefficace que Pôle Emploi pour des demandeurs d’emploi. Pour surveiller les entreprises, on nomme 22 sous préfets et polytechniciens…on se croirait en URSS à la belle époque.
Alors, inverser la tendance me parait impossible, là il faudrait se mobiliser pour innover et bâtir une stratégie de reconquête, malheureusement, aujourd’hui, cela semble être un rêve de martien…tant pis…on paiera jusqu’à en crever.



 



Les commentaires sont fermés.