Je me suis cru à une sortie 3eme âge, dans une salle de cinéma archi complete de surcroit….majorité écrasante de dames à cheveux gris* (genre 90 % de plus de 65 ans), ventres qui gargouillent, fauteuils qui craquent, chuchotements, bruits de bonbons…pour un film très Vieille France petit Bourgeois de gauche peu exigeant (le Nouvel Obs trouve que ce film est un festival pour les yeux, avec une vision impressionniste ???), qui ne risque pas de prendre la tête, avec Michel Bouquet, entouré de femmes qui le portent et l'habillent comme un bébé, déclamant n’importe quelle banalité comme si c’était du Racine, avec des reproductions de tableaux d’une médiocrité sans nom, (loin de mettre en évidence la patte du peintre, mais Télérama trouve que c'est tellement MIEUX de ne pas voir un peintre peindre) sur un quasi huis clos sensé raconter un épisode pendant la Grande Guerre, entre l’Auguste et son fils Jean, le tout laissant tout spectateur pédalant à plus de 50 Mhz faire face à son impatience, en attendant une fin qui ne viendra qu’au bout de 120 minutes.
Le chef opérateur a abusé, sans imagination, des contre jours….pour bien faire comprendre à tout vieillard un peu cacochyme que la lumière a du jouer un grand rôle chez les Renoir, tout comme des prises de vue de la jeune modèle nue, filmée malheureusement sans aucune sensualité, pour rester au niveau du film NORMAL….une seule scène retient mon attention, celle du bordel militaire, à la fin...mais, bon, c'est maigre...bref, vous l’aurez compris, je me suis vraiment emmerdé, dans ce film très franchouillard pour retraité ayant besoin de digérer tranquille les abus des jours de fête….
* Je dois avouer que j'ai une phobie de ces sexagénaires célibataires, souvent divorcées, style Annie Ernaux ou Eva Joly, qui se manquent pas de faire savoir qu'elles sont engagées à gauche, lisant Télérama, pleines de copines et que j'ai l'impression de rencontrer partout où je vais...j'ai peur de finir lynché par une meute d'Eva Joly en furie...