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L'éducation a besoin d'un remède de cheval

Les suisses constatent que de moins en moins de jeunes veulent devenir Prof ; le mal n’est pas que français, la plupart des pays occidentaux sont dans cette situation. Le métier n’est plus très attirant, un prof étant généralement un passionné d’une matière (j’ai souvent dit un peu méchamment, un chercheur raté), il faut reconnaitre que la plongée dans l’arène de la classe ramène souvent à une autre réalité : le prof. doit être plus un animateur qu’un  érudit, il lui faut faire face à une meute qui ne tolère pas la moindre faiblesse et la moindre faille, il faut gérer des parents de plus en plus exigeants, il faut être capable de justifier des notes, en particulier les mauvaises, après s’être tapé des heures à déchiffrer des copies au contenu souvent surréaliste, tout ça avec une hiérarchie pas toujours très solidaire, très compréhensive et cerise sur le gâteau, il faut s’adapter aux nombreuses directives et changements de programme avec des moyens de plus en plus réduits. Bref, c’est assez la galère, le tout pour ne pas être reconnu, traité de feignant, d’arriéré, de petit fonctionnaire et avec une paie qui est loin de faire rêver. Alors, on peut comprendre que ces derniers ne soient pas très souples pour qu’on touche à leurs précieux repos et congés, même au nom de l’amélioration des rythmes scolaires pour le bien de l’enfant.

Les conditions de travail sont pénibles, c’est malheureusement comme ça dans beaucoup de métiers, même si quand on sonde les gens, ils répondent souvent avec une écrasante majorité, qu’ils aiment leur boulot.

Mais pour en revenir aux profs, que je ne condamne pas individuellement (si ce n’est qu’avec les années, ils deviennent souvent des caricatures fermées à beaucoup de choses), mais dont je conteste toujours fortement le corps, car pour moi, l’éducation publique égale pour tous est un leurre, une fausse piste, à laquelle on ne peut apporter de réponse globale et unique. Chaque élève est unique, et de plus en plus unique dans une société mondialisée, avec des modèles familiaux de plus en plus originaux, avec la concurrence d’internet, et il est temps pour moi de tout remettre à plat, bien au-delà de la petite réforme qui ne fait que brouiller encore un peu plus le système.

Dans une ère où l’on pourra de plus en plus apprendre en ligne, hors des frontières, avec des besoins de plus en en plus spécifiques à chacun, il faudra considérer come je l’ai déjà dit dans de nombreux blogs :

- qu’on peut et qu’on doit apprendre toute sa vie, qu’à tout âge on a droit à une deuxième voire une troisième chance et que ce sera même de plus en plus nécessaire, compte tenu de la vitesse où les choses évoluent, formation scolaire et continue ne devraient faire qu’un, en terme d’offre.

- qu’on ne peut obliger aucun élève à suivre les mêmes cours, à un même moment de sa vie, au nom de je ne sais quel dogme, qu’il soit issu de Jules Ferry, Condorcet ou de Tartempion

- que les contenus doivent être variés, industrialisés et plus laissés à l’appréciation du seul prof. qu’il faut préparer à être plus un tuteur qu’un spécialiste, par exemple,  de littérature ancienne, sauf exceptions.

- etc…

Je suis bien conscient d’être dans l’utopie, mais comme dirait une ministre à la mode, il faut oser tracer des chemins sur la mer…

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