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Oublier sa vie

J’ai cru que travailler était une bonne chose pour sortir de sa condition,
Quel orgueil…quelle vilaine aspiration capitaliste et petite bourgeoise
J’ai cru au progrès technologique, j’ai pensé que l’informatique était peut être une manière d’aider l’homme à ne plus faire des tâches idiotes,
Quelle erreur…juste des désirs nés d’un marketing pollueur, créateurs de convoitises superflues, destructeur de la planète, consommateur en énergie et au service des plus puissants,
J’ai cru à mon métier de formateur adulte,
Quelle escroquerie, tout juste fait pour servir les patrons et pour transmettre n’importe quoi, laisse faire Educ Nat et passe tes diplômes d’abord
J’ai cru au dialogue social entre dirigeant et salariés, à la négociation, au compromis possible,
Quelle égoïsme, il y a des syndicats pour cela, il faut penser solidarité et rapport de classe,
J’ai cru au plaisir de se loger décemment, en bon propriétaire, à une certaine coquetterie intérieure,
Quelle horrible péché consumériste, il faut croire à l’échange, oublier la possession, trainer les vide-greniers plutôt que les magasins
J’ai cru à l’intelligence, à la recherche de la connaissance, aux voyages
Quelle  arrogance, il ne faut croire qu’aux rencontres, préférer la proximité à la recherche d’horizons lointains, au bonheur d’écouter les  petites gens
J’au cru au discernement, à la responsabilité, à l’autonomie, à la maitrise de sa vie,
Quelle insolence, seule compte la fraternité, la simplicité, l’oubli de soi, l’amour de son prochain
J’ai cru au doute, à la remise en question, à l’interrogation permanente,
Fait comme Ayrault, mets tes petits poings en l’air et hurle ta conviction en la grandeur de l’homme, en répétant que tous nos malheurs viennent de l'héritage libéral
J’ai cru à l’évaluation, à une certaine forme d’autorité et de respect
Niaiserie, bêtises, dis que tu es humaniste, fais savoir que tu mouilles ta chemise pour les autres,
Bref, seul le socialisme est porteur d’avenir, oublies le mot liberté, reviens au feu de bois, à ta petite condition, tu étais si heureux pauvre, avant, et tu ne l’as pas vu, imbécile…tu as vécu pour rien, connard ! Dépêche toi de redonner à la société tout ce que tu lui as volé et va crever dans ton coin !

 

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