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Aravis et reblochon

 

 

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De retour de Suisse, arrêt au Grand-Bornand,  à 1000 mètres d’altitudes, à une bonne vingtaine de kilomètres d’Annecy. On a même eu droit à de la neige et à -2 le matin, mais globalement, il a fait beau.

 En cette période, c’est plus que paisible… à la Clusaz, toute proche, la plupart des commerces et des restaurants sont fermés. Du coup, on a le temps d’échanger un peu avec les locaux.

 vacances,france

 

 Pas très bavards pourtant, les locaux…un hôtelier venu de Paris nous révélera que le Grand-Bornand n’est pas la Corse, mais  quand même, c’est un peu l’omerta, surtout depuis l’affaire qui a beaucoup attiré les médias en 2003, à la suite du meurtre d’une famille, dont on a été, jusqu’à tirer un film sans succès « Possessions »...on tolère les touristes, les étrangers, car il faut mettre du fromage dans la fondue pour faire fructifier l'épargne, et puis, on est courageux, malgré le climat, qui est souvent rude sous les Aravis ...on ne crache pas sur le pognon, mais on ne montre rien, enfin, on sait gérer....beaucoup cumulent des emplois : mécanicien aux remontées mécaniques  l’hiver à la station, et agriculteur le reste du temps ou éleveur la journée et cuisinier le soir à la pizzeria du coin…on aime les montagnes, on les adore, c’est une passion qui vous prend à vie, et ceux qui ont fait des études supérieures sacrifient souvent leur carrière pour rester proche du «  pays » et pouvoir continuer à faire de l’escalade sur le caillou qui surplombe la maison familiale... une forme de drogue, qui vaut bien plus qu'un poste de haut fonctionnaire à Paris…

 

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Pourtant, la station est loin de ressembler aux Arcs, à Avoriaz ou autre Megève…c’est très nature, très authentique diront certains, surtout à cette période où il n’y a guère que les vaches qui déambulent entre les chalets en bois…moi, j’aime beaucoup, ça doit être mon côté bobo…un seul reproche, le manque de créativité des restaurateurs, qui semblent ne connaitre que la raclette, la tartiflette et les tartes au reblochon, là encore, on vit sur ses réserves, on profite sans trop investir…je pense qu’on pourrait faire beaucoup mieux, revisiter un peu les vieilles recettes pour proposer plus léger et plus digeste et puis moderniser un peu les intérieurs, encore très années 70…

 

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