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La paupérisation égalitaire

En voyant sur France 2 hier à 13H15, SOS Cathédrale, un documentaire retraçant la mobilisation de bénévoles à Boulogne sur mer, (une ville à plus de 20 % de chômeurs, où je passe près d’une centaine de jours par an) pour tenter de financer les travaux de rénovation de leur basilique en donnant quatre maigres représentations vaguement historiques aux valeurs idéologiques discutables, j’ai de suite eu l’envie d’écrire ce billet autour d’un nouveau type de culture qui s’installe dans un pays, où le niveau moyen se tasse de plus en plus vers le bas. Tous pauvres, mais tous égaux…tant qu’à faire…du coup, on s’organise, on fait avec…les réseaux d’échange se multiplient et cela devient un style de vie, dont une certaine France semble fière, comme si elle était en train d’inventer un nouveau petit monde fermé sur la nation, loin de la bourse, des marchés internationaux, et de la globalisation. 
Le problème, c’est que plus on s’enferme la dedans, plus on s’appauvrit…et plus on s’affaiblit, plus on laisse la porte ouverte à toutes les idéologies et tous les fanatismes religieux ou populistes…je pourrai faire mon petit Picketty et vous assommer de courbes, démontrant que les cohortes nées après 1955 vivent de plus en plus mal et semblent condamnées à poursuivre leur décadence, alors que nous sommes l’un des pays d’Europe qui a le plus d’enfants…perdant jour après jour des entreprises et des parts de marché, notre peuple semble s’accommoder d’une alter économie, genre post soviétique, où bon nombres de fonctionnaires et de nombreux travailleurs médico-sociaux semblent nager comme un poisson dans l’eau, malgré un pouvoir d’achat réduit à peau de chagrin…
C’est que depuis le milieu des années 70, un certain Chirac de l’ENA, a installé derrière lui une forme de politique basée sur encore plus d’Etat providence et tout le monde a embrayé, socialistes en tête…il n’en n’a pas toujours été ainsi…la France n’a pas toujours pensé comme elle pense, même si la Révolution a imprimé fortement les valeurs de notre beau pays…dans les années 50, la quasi intégralité des emplois venaient de nombreuses entreprises, à commencer par des agriculteurs, qui ne vivaient pas d’aide européenne et savaient compter…à l’école communale, les élèves apprenaient pour leur certificat d’études, à résoudre des problèmes de prix de revient et à calculer le bénéfice d’un commerçant…depuis 68, les futurs théoriciens du genre et autres pédagogues, ont remplacé ces énoncés jugés sûrement trop capitalistes, par des notions abstraites, qui donnent des généralistes du concept, tellement généralistes que plus personne ne sait calculer de tête, le pourcentage d’augmentation d’un kilo de viande de bœuf au cours d’une période donnée et que même des notions basiques de comptabilité sont inconnues du plus grand nombre…et notre pays recule d’année en année sur la scène mondiale dans tous les domaines, semblant avoir oublier que des services collectifs de qualité étaient liées à la bonne santé de ses exportations …
Est-ce notre culture de base catholique, même si plus personne ne va à la messe, qui nous entraîne à vouloir toujours plus de solidarité, quitte à renier sur notre liberté et notre indépendance, en refusant idéologiquement le libéralisme, et en imposant sous une curieuse forme de démocratie au plus grand nombre la perte de notre compétitivité, sous prétexte qu’il faut de l’égalité, de la proximité et redonner le pouvoir au peuple, un peuple qui semble bien désarmé et bien peu solide, un peu comme nos pauvres soldats au Mali ?
Je vous laisse méditer…

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