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La liberté n'a pas de prix

Tous les matins de la semaine dernière, France culture a diffusé les conferences de Michel Onfray consacrées à la contre histoire de nos intellectuels et philosophes, égratignant allégrement les Derrida, Foucault, Sartre, Lacan et autres grands penseurs, sans oublier de coller un sérieux coup de pattes à ses contemporains comme BHL, Finkelkraut ou Gluxman...tous les grands prêtres du jargonnage et du snobisme cognitif de Saint Germain des Prés sont passés au crible du normand, de plus en plus rejeté par la caste parisienne. Les philosophes étrangers sont également disséqués cette semaine, à commencer par Heidegger, que le petit Onfray n'hésite pas à classer comme grand apôtre du nazisme, ayant influencé la plupart de nos élites, y compris d'origine juive, comme Anna Arendt qui fut sa maitresse.
Bref, tout cela est assez passionnant et remet un peu les pendules à l'heure, quant au savoir enseigné dans nos écoles les plus prestigieuses, à commencer par Normale Sup.
Il n'est pas le premier à mettre les pieds dans le plat, mais il faut reconnaitre, que lui en a fait un credo, quitte à se retrouver cloué au pilori. Il ne fait pas non plus de cadeaux à la gauche, pourtant le positionnement d'Onfray reste pour moi un mystère, tant le bonhomme semble à géométrie variable.
Car aujourd"hui, être de gauche n'est plus un signe distinctif d'intelligence, comme cela pouvait être la cas dans les années pré  Mitterand. On pourrait même dire qu'être de gauche aujourd'hui, compte tenu de ce qu'on peut observer au plus haut niveau de l'Etat, rélève de la profonde connerie.
J'ai pourtant, je le confesse, sans regret, été de gauche et fier de l'être, 68 ayant agi sur moi comme une émancipation,face à ce qu'était une époque d'après  guerre en France, encore trop marquée par ses mensonges et ses voltes faces, pour se rallier à un De Gaulle que je n'ai jamais beaucoup idolatré.
Après tout, De Gaulle était un militaire qui avait pris le pouvoir, et l'Histoire nous a appris de Franco aux révolutions arabes, que ce n'est jamais la panacée.
Je ne regrette donc pas ces années, où j'achetais Libération, Charlie Hebdo, dont j'avais été jusqu'à placarder les couvertures, y compris le fameux Bal tragique à Colombey, sur les murs de ma chambre de militaire faisant son service, ce qui a fait de moi un éternel 2eme classe (le colonnel a refusé de me passer 1ere classe en fin de service, ce qui était habituellement la règle), sachant que j'ai échappé aux arrêts par le seul fait qu'il n'y avait pas de trou là où j'effectuais mon devoir.
Mais les temps ont bien changé, de mon point de vue, et mon désir de liberté l'emporte largement sur celui de l'égalité et de la normalisation à la mode socialiste.
je terminerai donc cette courte note en citant Annah Arendt, rapporté par Michel Onfray :
"Les partisans de la liberté ont rarement utilisé la guillotine, alors que ceux qui se  réclament de l'égalité en ont largement usé"
A méditer...je vous renvoie aux Plesnel et autres petits soviets du Gouvernement, qui nous ramènent quotidiennement aux heures les plus sombres de la manipulation de l'opinion dans l'URSS des vieux crocodiles du communisme. Mais bon, quand toute sa vie, on a été fonctionnaire, on ne comprend rien à mes procés, jugés comme du mauvais esprit de ma part ou du pessimisme, tant chez ces gens là, a pris l'habitude d'être bien formaté et de se comporter en bon petit soldat...

 

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