« Le libéralisme broie les petits, il en fait ses nouveaux esclaves, car il n’y a pas de place pour les moyens et les minorités dans le monde occidental, qui serait condamné à voir 80 % de sa population sombrer dans une masse, dont la condition deviendrait de plus en plus in-enviable » tel est la base du message des djihadistes qui arrivent à retourner des gens parfois très diplômés pour en faire des combattants en Irak ou en Syrie.
Car on sent bien que plus l’intelligence collective progresse, plus la mise en compétition est redoutable....et quand un pays est fragilisé comme le nôtre par un système socialiste, il est plus vulnérable.
Rapport du Soufan Group sur l'estimation du nb de citoyens partis combattre en Syrie par origine. On voit que c'est la France qui fournit le plus gros bataillon (700)
Si tu es journaliste, tu sais bien que ton avenir est lié à ta capacité à te renouveler sans cesse, à susciter le désir, à faire beaucoup mieux que ce qu’on va trouver partout sur le net, idem pour un artiste, un auteur, un écrivain, un chef d’entreprise, un indépendant, un auto entrepreneur, un intermittent, etc….le monde capitaliste nous entraine, qu’on le veuille ou pas, dans une course à la mise en concurrence…dans de nombreux endroits de la planète, on considère, par exemple, que l’offre en matière d’éducation est un produit au même titre qu’une autre offre de service, il est intéressant de suivre les débats anglo saxons et les évaluations dans ce domaine et de regarder ce qui se passe dans les Charter School aux Etats Unis ou dans les Academies Program en Angleterre, qui sont des établissements indépendants, ou des établissements appartenant à des chaines privées comme Emmanuel School Foundation, Harris Féderation. Idem dans la vie privée, comme l’a si bien démontré Houellebecq dans ses premiers romans
Alors, que nous resterait-il comme choix ? Entrer dans cette course, se fondre dans la grisaille du peuple franchouillard qui s’accroche à ses vieux démons et perd du terrain tous les jours, en utilisant des cachetons pour oublier sa pitoyable destinée ou rejoindre les extrémistes musulmans, qui trouvent que trop de gens se laissent aller au Takfir (déchéance dans la religion musulmanne)…
D’abord, rejoindre les extrémistes musulmans, c’est une expérience suicidaire… Comme le rappelle un expert américain, Daniel Byman, l’erreur est de croire que ceux qui partent là bas (ils seraient 2500 à 3000 selon les experts) vont se former pour revenir frapper encore plus fort que le 11/9 aux Etats Unis ou en Europe…mais il fait savoir que la plupart de ceux qui partent ne reviendront pas, car ils deviendront de la chair à canon d’ISIS (appellation utilisée aux US pour évoquer Daesh, qui serait une appellation traduite de l'arabe au sens péjoratif) par exemple et se feront tuer sur place… « Beaucoup des plus radicaux vont se faire exploser dans des attaques suicides ou périr dans des échanges de tirs contre des groupes opposés. » Il ajoute : Contrairement à Al-Qaïda au Pakistan, la plupart des groupes djihadistes en Irak et en Syrie, y compris ISIS, ont un agenda qui est d'abord local et régional: tuer les Alaouites et les musulmans chiites, renversant les gouvernements irakien et syrien, et ainsi de suite. La plupart des djihadistes syriens n'ont pas la priorité à la lutte contre l'Europe et l'Amérique.
Et s’ils reviennent, soit ils seront tellement déçus et écœurés parce qu’ils auront vus, qu’ils n’oseront plus utiliser la violence ou alors, s’ils veulent persévérer, ils seront tellement pris par l’envie de s’exprimer sur le net dans Facebook ou Twitter, qu’ils sont vite repérés par les services secrets.
Si cette forme de marginalité n’est pas une solution (je ne l’ai jamais cru, mais certains peuvent y croire), je crois qu’on n’a pas le choix que de devenir toujours plus solide, plus performant et plus pertinent…ou alors, il faut rejoindre des groupes cathos et s’attaquer à entreprendre une vie de prière, où la pauvreté est vue comme un grand privilège, avec sandales au pied et fromage blanc à tous les repas….
Pourtant, le monde nous ouvre aujourd’hui des portes comme jamais dans l’Histoire (les MOOCs est un exemple)…il faut savoir en profiter, s’ouvrir à ce que la planète nous offre, afin de remplir au mieux sa vie…et découvrir des gens comme Pasi Sahlberg, un finlandais qui milite contre la standardisation de l'éducation...et justement, contre la mise en concurrence à l'école. Ouvrez-vous !!!
Neoliberalism is both out there and it's also in here (dans notre tête), and in here (dans notre cœur).
It's changing how we think about who we are.