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Un Palmares très Charlie

 Trois films français récompensés...mise à l'honneur des laissés pour compte....ce Palmarès me semble très Charlie, avec tout ce que cela veut dire, pour le meilleur et pour le pire.

 Jamais le cinéma français n'a été autant récompensé, peut-on lire ici ou là...c'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle...je rapproche cela de ce que j'avais lu il y a quelques temps sur Woody Allen, qui semblait trainer les pieds pour venir à Cannes, sous entendant un petit monde trop fermé sur lui même...par ailleurs, comment passer sous silence le fait que Sorrentino, sélectionné à Cannes en 2004, 2006, 2008 (Il Divo, Prix assez chahuté du meilleur scénario à Cannes) 2011, 2013 (la Grande bellezza, non récompensé en France), 2015 (Youth, pressenti Palmes d'Or repartant bredouille) n'a quasiment obtenu aucune récompense..la France veut dire au monde qu'elle existe et qu'elle est la meilleure, c'est cela, et qu'elle a raison contre tout le monde ? La France veut faire passer l'idée qu'elle ne veut pas de ces vieux cons qui ne partagent pas les idées gauchos tellement dans l'air du temps de notre beau pays, c'est cela ?...

 Quant à l' « humain d'abord » qui traverse ce palmarès très politique, je ne peux pas m'empêcher de rapprocher cela de l'éditorial de Stéphane Delorme, dans les cahiers du Cinéma de février, évoquant la France de Zemmour, Houellebecq, la France des « mouais, la France rancie et dépressive du début du siècle »...ajoutant plus loin dans son papier très à charge (tellement à charge que j'ai rompu mon abonnement de 40 ans au journal), «  qu'il fallait en finir avec tous ces vautours opportunistes, tous ces écrivains pataugeant dans le glauque et le fait divers »

 Ah bon, le parcours du chômeur, filmé sans saveur, de « La loi du marché », qui quitte son boulot d'agent de sécurité en mémoire de la vendeuse licenciée pour avoir volé des coupons, qui s'est suicidée, ce n'est pas du fait divers ? Quant au film d'Audiard, on murmure que ce serait loin d'être un grand film, un film bourré de clichés et de démonstrations un peu rapides sur les difficultés d'un immigrant  tamoul?

 Et le prix du scénario remis a « Chronic », l'histoire de cet aide-soignant qui se dévoue plus qu'il ne faut et avec compassion exacerbée pour ses patients en fin de vie dans un service de soins intensifs, un film jugé difficile à voir et voyeur, qui de mon point de vue, ne fera que quelques centaines d'entrées, ce n'est pas glauque?

 Finalement, on peut toujours faire dire ce qu'on veut à ce qui pense servir la cause...cela ressemble fortement à de la communication politique pour aider le soldat Hollande dans son oeuvre, non?

 

 

 

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