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Je reve de Libération associé au Guardian

Le mal court depuis longtemps, mais comme dans une maladie insidieuse, on n'y prend pas garde au début....et puis le mal gagne, jour après jour.

C'est un mouvement populiste qui grossit, qui se gargarise de mots, de théories fumeuses qui se veulent humanistes et généreuses, de sociologie à la petite semaine, d'aspirations utopiques à une sorte d'égalité, où le peuple pourrait tout te permettre, où rien n'appartiendrait à personne et où il suffirait de faire marcher la planche à billets pour arranger les fins de mois difficiles.

Le service public de radiodiffusion est particulièrement subversif, sans en avoir l'air, tout comme une bonne partie de la presse qui trouve dans des rêves de fraternité d'une nation, enfin rendue aux justes, matière à diffusion, de Médiapart au Monde Diplomatique, sans oublier une bonne partie des médias régionaux qui ne manque jamais une occasion de souligner les boss sentiments des belles personnes, ces anonymes qui ne sont pas pollués comme les politiques de Paris, publiant les meilleurs morceaux d'aspirations solidaires en courrier des lecteurs...ces gens là ne sont même plus contre la droite, la guerre est maintenant ouvertement déclarée au socialisme hollandais, pourtant si mou, mais bien trop vendu au libéralisme pour les petits révolutionnaires en fauteuil relax massant, bien au chaud dans leurs charentaises..

Face à l'arthrose bureaucratique qui paralyse toute idée un peu nouvelle, où plus personne n'est responsable de rien, la parole est défouloir, on espéré un collectif joyeux où tout est partage et amour...pourtant, chacun est finalement renvoyé de plus en plus à Soi...chacun sait que ce Soi est peu, comme l'écrivait déjà Musil en 1933.

Hier sur France Culture, radio décidément devenue ras du sol, depuis qu'un certain Gallet veut leur astiquer les côtes, une émission traitait du Rempart de la gentrification dans les banlieues...ah, ces bobos qui touchent 2500 € et plus par mois, il faut les abattre, ils n'ont rien à faire à Montreuil, Saint Ouen ou Évry...ces gens là n'ont pas à occuper les logements des quartiers populaires, où pourtant on te bassine avec la mixité sociale...le social pour les plus démunis est prioritaire, il faut loger les pauvres qui galèrent, leur construire des beaux appartements écologiques en bois ou en béton, chacun a sa thèse, (même si les pauvres qui vivent dans ces cités qu'on veut rénover à grands coups de subventions affirment que ce n'est pas leur première demande)..sauf que si tu chasses des centre villes tous ceux que tu considérées comme des bobos, tu vas la faire évoluer comment ta ville de chômeurs ,? L’état, l’état, l’état...et il trouve où le pognon, l’état ?

Non, cela suffit, y'en a marre de culpabiliser les gens qui travaillent dans ce pays, comme s'il fallait faire place nette pour installer une sorte d'anarchie communiste...je ne suis pas d'accord sur ce point avec Houellebecq qui dit que les enfants de pauvre n'ont pas peur de la gauche...si la gauche, c'est le populisme, alors cela me fait peur, si la pensée dominante est qu'on n'a pas pu avoir les vrais riches, qui se sont tirés avec leurs capitaux, alors on va tondre ceux qui ont un job un peu correct, ces privilégiés qui doivent tout partager et se taire...

C'est pour cela que j'aimerai une presse de gauche un peu solide, un peu différente, pas un Monde qui mouline un peu trop des articles sans odeur et sans saveur...non, un Libération un peu plus musclé, aujourd'hui trop à l'étroit dans son costard low cost pour retrouver son poids d'antan, débarrassé des ronds de jambe de Joffrin au pouvoir en place, dont Libé est dépendant pour des raisons financières...J'aimerai un Libé associé au Guardian, par exemple, dont j'apprécie la ligne éditoriale, et pourquoi pas à d'autres canards européens socio libéraux (pas le Berliner Zeitung, devenu aussi ringard que Berlin, c'est Prague ou Varsovie qui lui ont piqué le dynamisme), un peu impertinents et créatifs...l'association européenne pourrait donner un peu d'air, de nouveaux moyens, ouvrir des horizons, faire naître de nouvelles méthodes, et fournir à la jeunesse de ce pays, une alternative sérieuse et réaliste face à une gauche démagogue de plus en plus beauf et dont on ne perçoit pas toujours la différence avec les électeurs du Front...

Mais bon, je rêve...

 

 

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