La Beat Génération s’expose à Pompidou…Prometteur comme thème, mais décevant de mon point de vue. Certes, l’addition a du mal à passer (14€ l’entrée) sachant qu’en ce moment, il n’y pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent à Beaubourg pour rentabiliser le billet….Peu de monde aussi, malgré une forte présence américaine, et la queue devant la porte pour se faire scanner par sécurité : « les poches aussi…ah, cela sonne encore, vous avez des clés ou un portable…les écouteurs, oui cela doit être cela qui fait tousser le portique, je peux voir le sac…et l’appareil photo, merci.. »….évidemment, cela ralentit le flux…
J’espérais un peu plus que des extraits de films souvent peu intéressants (genre la route filmée depuis un autocar) et des couvertures de magazine d’époque…
Bien sûr, il y a l’original des rouleaux sur lesquels Kerouac a écrit « On the Road », mais bon, en dehors du fait que c’est illisible compte tenu de la pénombre qui règne dans la salle, je dois avouer que je n’ai jamais réussi à finir le livre, même en français…
Bien sûr, il y a des photos de New York, de Paris, du Mexique, quelques tableaux d’Alfred Leslie et des panneaux sur Burroughs, mais bon, ce n’est pas renversant…
Bien sûr, il y a des affiches de l’après guerre aux USA et une vague reproduction d’étagères avec des livres pour évoquer la City Light, cette librairie alternative très en vogue dans les années 60 à San Francisco, mais bon, on a quand même le sentiment profond que cette « contre culture » montrée ici n’a pas grand-chose à nous mettre sous la dent pour nous faire sentir l’importance du mouvement, qui préfigurait les évolutions à venir…
Je ne suis pas un spécialiste, mais je suis ressorti avec l’impression de ne pas avoir appris grand-chose, comme cela m’arrive de plus en plus en visitant des expos (genre l'expo consacrée à Houellebecq au Palais de Tokyo, visible en ce moment). Rien ne remplace quelques bons livres et internet pour s’imprégner d’un sujet…en rentrant à la maison, je me suis écouté des extraits de concerts de Jerry Garcia, un guitariste californien assez doué visiblement, dont le nom est cité dans l’expo : j’y ai pris plus de plaisir que lors de ma visite à Pompidou.
Reste le site de Beaubourg, toujours un peu magique, avec ses vues imprenables sur Paris, ses saltimbanques sur le parvis, ses enfants qui jouent avec un faiseur de bulles de savon…on se console comme on peut…