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Un drame de classe (Jonathan)

Ce fait divers prend une importance démentielle dans les médias  et visiblement aussi sur les réseaux sociaux, où les féministes se déchainent, bien entrainées par une Marlène Schippia qui doit trouver là une belle occasion de justifier son poste…

Pourtant, ayant beaucoup travaillé et étudié les rapports de classe et de pouvoir entre les individus, je voudrai jouer un peu les Duras, étant bien conscient que mon analyse est une forme de projection subjective….sans pour autant minimiser le drame qui a couté la vie à la victime.

Ce Jonathan Daval,, me donne l’impression d’être un homme accablé par une femme bien plus jolie que lui (ça compte), qui était probablement plus à l’aise dans sa vie quotidienne* et sur lequel les beaux parents s’apitoyaient, en prenant souvent sa défense (je sais de quoi je parle, pour l'avoir vécu, c’est un phénomène complexe de report d’un certain échec de « beau mariage » sur la culpabilisation de l’environnement familial et historique du conjoint).

Imagine, c’est une hypothèse, que ce type ne pouvait pas avoir d’enfant, quelle qu’en soit la raison et que du coup, il ait beaucoup été rabaissé, voire humilié dans son intégrité, par son épouse….Il a pu péter un plomb, et ses larmes à l’enterrement, interprétées un peu vite,  comme une simulation par de nombreux journalistes, ne sont peut être rien de plus, qu’un profond désespoir.

Imagine encore, que comme Patrick Dils, qui a avoué par peur du gendarme, ce Jonathan ait eu une enfance, où la soumission, et le respect de l’autorité, étaient la norme, comme Bourdieu ou Annie Ernaux l’ont évoqué, mettant en évidence la honte de classe….

Il ne s’agit pas d’excuser quoi que soit, mais de comprendre, et puisque nous sommes contraints à vivre une époque de tribunal populaire (comme la scandaleuse démarche « Balance ton porc », qui est légitime sur le plan humain mais ignoble sur le plan juridique et sur le plan des libertés), je voudrai simplement dire : attendons avant d’hurler un peu facilement avec les loups, ou plutôt les louves….

* une employée de banque, sans généraliser, est souvent mieux considérée qu’un technicien informatique, étant plus familiarisée sur le plan relationnel qu’un informaticien, en matière de  contacts humains, dont le job révèle une certaine solitude (tous des introvertis, des inhibés et des frustrés sexuels, ces informaticiens,  comme dirait Beigbeider)


J'ai lu quand il est sorti ce livre de Nina Bouraoui,  c'est glacial...;en le sortant de ma bibliothèque tout à l'heure et en le re feuilletant, je me disais qu' il devrait être lu par tou (te) s les redresseur(se)s de tort qui piaffent sur twitter ou sur les écrans...


https://www.lci.fr/livre/standard-de-nina-bouraoui-la-bimbo-et-le-loseur-1539455.html

http://www.elle.fr/Loisirs/Livres/Genre/Roman/Standard

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